A propos de l'Iran si nous revenions à la raison et à la réalité.
Que diraient tous les soutiens de Trump-Netanyahou si un pays quelconque, les Pays-Bas, le Royaume-Uni ou l'Allemagne disait à la France : "Tu n'as pas le droit d'avoir des armes nucléaires"?
Evidemment ils hurleraient au scandale, à notre souveraineté insultée.
De quel droit les puissances dominantes, dotées d'arsenaux nucléaires, pourraient-elles interdire à un autre pays de faire ce qu'elles font?
L'illégitimité du régime iranien découlant de ses pratiques criminelles et oppressives autorise-t-elle à nier la souveraineté du peuple iranien?
Le scandale va encore plus loin. L'Iran a accepté un accord pour limiter son effort nucléaire et le mettre sous contrôle des la communauté internationale. Dont acte.
Les puissances ont profité jusqu'à la dernière minute, la France en tête, de l'occasion de la signature de l'accord initial pour extorquer à l'Iran un maximum de concessions. Et dès que l'accord a été brisé par Donald Trump en 2017 aucun pays occidental de premier plan n'a fait le moindre effort pour rétablir l'accord, pas même durant la présidence Biden. Il était clair que le maintien des sanctions n'était pas un hasard mais bien le résultat d'une volonté politique.
Parmi les résultats de cette obstination criminelle on peut compter le rejet inéluctable de l'Iran vers l'axe Moscou-Pékin avec ses conséquences sur la guerre en Ukraine ou le sabotage de tous les efforts de la société civile iranienne pour se débarrasser du régime religieux oppresseur.
Le meilleur moyen de faire avancer le peuple iranien aurait évidemment été de faciliter le développement économique pour prendre les mollahs au piège de la démocratie et de la prospérité. Incidemment rompre l'accord a contribué à écarter le Russie du concert international car elle jouait un rôle important dans la séquestration de l'uranium enrichi par l'Iran.
J'entends depuis ce matin des tas de commentaires sur un désaccord entre Netanyahou et un Trump qui aurait été pris par surprise ou pris de vitesse par son allié. Soyons sérieux! Evidemment qu'il s'agit d'un numéro de duettistes, concerté ou pas peu importe. Ils savent qu'ils ont la force brute avec eux et que rien ne peut à court terme les empêcher de l'utiliser avec toute la violence qu'ils veulent.
Et tout ce qui pouvait se dire, s'écrire, se faire à propos de Gaza passe au second sinon au dixième plan. Le premier ministre israélien a trouvé une nouvelle diversion en faisant peur au monde entier.