En voyage impromptu, sans mes ressources habituelles sous la main, je me sens bien mal à l'aise sur ce clavier ridicule d'ordinateur de voyage pour réagir aux événements qui nous frappe brutalement le visage.
Les réactions des gens autour de moi me ramènent à la réalité. Pas facile de faire comprendre à une cousine de province pourtant loin d'être naïve que Cazeneuve n'est pas innocent d'une partie des violence actuelles quand il colle des policiers tout équipés à cinquante centimètres des manifestants, que la tactique d'encadrement des protestations sans être la cause unique de tous les débordements contribue à la tension ambiante.
Que répondre quand on me dit que rien n changera tant que les musulmans ne sauront pas réagir et dénoncer eux-mêmes les brebis galeuses ?
Comment ne pas approuver cet article de The Nation qui appelle notre colère à trouver une expression politique ? Ou celui-ci qui ne peut que nous rappeler un livre d'Edwy Plenel et appelle les musulmans à rejoindre activement le combat contre l'homophobie ?
Comment ne pas être inquiet de l'unité retrouvée de la droite Républicaine ?
Comment ne pas partager les questions de mas amis sur la réaction de Clinton centrée sur le problèmes des armes ? Et pourtant ne serait-ce pas le bon angle.
Comment ne pas se demander si au fond les fous de dieu n'ont pas amorcer la fin d'un Islam qui égorge une mère devant son enfant ?
Comment ne pas se demander pour la millième fois si notre hégémonie culturelle, humaniste, fraternelle a la moindre légitimité ?
Comment ne pas se résoudre à n'être que coupable d'un espoir que rien ne justifie ?