Jean-Luc,
Je suis un vieux militant de 76 ans entré en révolution à 20 ans en 1967. Nous partageons donc une partie du passé des années 1970. Si ma vie militante, politique, syndicale, associative a connu des périodes de pleins et de vides je n'ai jamais perdu le fil de mon engagement. Aujourd'hui militant d'un groupe Union Populaire ouvert en Ile de France je suis heureux d'être revenu au combat même si un peu fatigué.
Merci du travail accompli. Nous savons ce que l'espoir né au fil des années, concrétisé dans l'élan de 2022, enraciné dans la campagne contre la réforme des retraites et capitalisé lors de la campagne des européennes te dois.
C'est pourquoi les nouvelles d'hier matin, de l'incompréhensible éviction des cinq et du maintien d'Adrien Quatennens, nous ont fait mal. L'union est d'abord une dynamique qui ne peut qu'être entravée lourdement par les accrocs même s'ils semblent mineurs à première vue.
Comprends-tu la douleur causée aux centaines de milliers de personnes mobilisées dans la rue hier?
Comprends-tu la douleur et le désarroi des milliers de militants comme celles et ceux de mon groupe local en Seine et Marne qui se sont dès cette semaine mis en ordre de bataille?
Comprends-tu la difficulté de faire une campagne positive, une campagne d'espoir quand au sein du groupe le plus en vue du Front Populaire la division et les règlements de compte apparaissent comme notre caractéristique?
Oserai-je t'écrire que la première question, incrédule, qui m'est venue à l'esprit? "Serait-ce la sénilité qui frappe ce garçon plus jeune que moi de quelques années?"
Tu t'es disqualifié de tout rôle éminent dans le futur. Il est devenu impossible que la confiance autour de toi se reconstruise.
Camarade, je te le demande. Fais ce que tu peux faire de mieux pour ton camp, pour le notre, pour celui du peuple. Retire toi des affaires publiques.
Et encore une fois merci pour le travail accompli.
Dominique Courtois