Un de ces baby-boomers tant décriés.. L'important est ailleurs. Dire d'où politiquement on parle. Quelque part entre Marx, Bakounine, Murray Bookchin et Wendy Brown mais aussi Ursula LeGuin et Jackson Browne.
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L'indécent débat sur l'immigration à Mayotte.
A l'initiative du ministre de l'intérieur le débat sur l'immigration a été relancé au prétexte de la francité de l'île de Mayotte. Sans un mot sur l'indécence du référendum de 1974, dénoncé par l'Assemblée Générale des Nations Unies. Ni un mot sur les dégâts causés par le cyclone dans les autres îles comoriennes.
Un de ces baby-boomers tant décriés.. L'important est ailleurs. Dire d'où politiquement on parle. Quelque part entre Marx, Bakounine, Murray Bookchin et Wendy Brown mais aussi Ursula LeGuin et Jackson Browne.
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Le concert des bonnes intentions sur tous nos écrans devient indécent, bien plus "obscène" que le déplacement de notre premier ministre en devenir dans sa bonne ville de Pau. N'en déplaise à la députée LIOT ou à l'inénarrable madame Braun-Pivet les mahorais ont autre chose à faire qu'organiser des convois de ministres sur leur territoire dévasté.
Mais le plus épouvantable est venu de notre habile ministre de l'intérieur qui n'a pas pu résister à la tentation de relancer le débat sur l'immigration en profitant de son passage éclair à Mayotte qui lui a permis de prendre la lumière sous les caméras en quasi exclusivité dans un moment de grande attention.
Il a simplement oublié de mentionner la responsabilité écrasante de la république française dans la situation actuelle. Quand s'est posé la question de l'indépendance de l'archipel au milieu des années 1970 la France a mis en place un référendum d'indépendance spécifique à Mayotte au nom des liens particuliers et anciens de l'île avec la métropole coloniale. Tout le monde savait ce que cela allait produire : le rejet du reste de l'archipel dans une situation difficile et une immigration massive vers la partie restée française. Cette immigration causée par l'attraction économique mais aussi par la rupture des liens familiaux et culturels entre les populations des îles séparées ne pouvait conduire qu'à des drames, à la montée de haines et de la répression.
Ce tardif avatar pathétique du rêve colonialiste donne une occasion inespérée à tous les nostalgiques du grand empire de relever la tête sans qu'aucun média ne daigne rappeler le contexte.
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