Vendredi 19 Novembre 2016, 22h30... On annonce un accord entre Cameron et les européens sur le maintien du Royaume-Uni dans l'Union. Tout le monde sait iu comprend que cet accord signale le début de la fin d'une Union Européenne déjà moribonde de la crise de l'euro, la crise des migrants et ses malfaçons originelles.
On pourrait donc penser que cela tue l'espoir de voir enfin éclater la grande crise qui sera nécessaire pour mettre à bas l'édifice branlant dominé par la finance et gouverné par des pantins non-élus que l'on tente de nous faire croire incontournable et indispensable à notre futur radieux à défaut d'être un minimum démocratique.
Le niveaux des bobards que la catastrophe économique que déclencherait le départ du Royaume-Uni a atteint ces derniers jours des sommets encore inégalés, Au point que l'on peut se demander comment actuellement les britanniques peuvent s'en sortir.
Malheureusement les conditions pour ouvrir la crise des institutions de l'Europe doivent encore être construites. La crise n'a pas encore atteint le paroxysme qui permette à des leaders de s'en emparer avec un soutien suffisant dans la population. Par ailleurs trouver un leader capable de se saisir de la cause reste un exercice périlleux mais je suis convaincu que sur ce point nous aurons des surprises et ne venant pas obligatoirement des habituels réservoirs de tribuns eurosceptiques.
Au passage voici l'occasion de poser une question que je m'étonne de ne pas avoir vu soulevée par d'autres. Si les britanniques se prononcent sur leur maintien dans l'Union pourquoi ne pas demander aux citoyens des autres partenaires de se prononcer symétriquement, directement par référendum, ou au moins par l'intermédiaire de leurs représentants nationaux ou au parlement européen. Évidemment le cadre légal pour cette consultation sur le maintien n'existe pas dans les traités. Mais si l'accord se confirme et est ratifié par le référendum britannique ce sont bien bien les autres pays qui vont supporter le poids des concessions. Une lézarde de plus dans les institutions.
Bonne fin de semaine.