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Un de ces baby-boomers tant décriés.. L'important est ailleurs. Dire d'où politiquement on parle. Quelque part entre Marx, Bakounine, Murray Bookchin et Wendy Brown mais aussi Ursula LeGuin et Jackson Browne.

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Billet de blog 28 avril 2016

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Cruz choisit sa vice-présidente,trop tard, trop peu, ridicule ... Trump a déjà gagné

Ted Cruz désigne Carly Fiorina comme sa colistière, un arrangement de bric et de broc qui confirme que Trump a gagné

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Ted Cruz, le second de Donald Trump dans la course à la nomination du Parti Républicain vient de désigner, comme la rumeur en courait depuis plusieurs jours, Carly Fiorina comme sa colistière pour le poste de vice-président.

Cette même Fiorina qui disait il y quelques temps tout le bien qu'elle pensait de Cruz, comme de nombreux responsables du parti. Comme dit cette publicité anti-Cruz : "Bonne chance".

Le mouvement apparait pour ce qu'il est, désespéré, une tentative de donner une touche féminine  à la campagne du très doitier Cruz. Depuis qu'elle a tenu tête à Trump -son seul fait d'arme dans la campagne des primaires- Fiorina porte une teinture "féministe" pas vraiment justifiée. Accessoirement il se trouve que Fiorina est soutenu par quelques très riches généreux donateurs dont Cruz aura dramatiquement besoin pour faire campagne dans les états importants (Indiana et surtout Californie) afin de préserver un semblant de chance à la convention. La mini-alliance avec Kasich semble d'ailleurs plus motivée par des préoccupations de gestion des campagnes que par des motifs politiques. Toutes ces manips sont illusoires. Depuis le 26 Avril il est impossible de stopper Trump dans sa course à l'investiture et les caciques du parti sont en train de se faire à l'idée de le soutenir.  Ils ne peuvent mener une campagne anti-Trump qui ferait exploser le parti, pourrirait la convention de Cleveland et mettrait en danger leur majorité au Sénat par ricochet. Newt Grintrich, ancien leader Républicain de la chambre des représentants a éprouvé le besoin d'avertir le parti du risque de continuer à jouer la carte No-Trump.

Le discours de Donald Trump depuis sa victoire de New-York la semaine dernière s'adoucit et tente de paraitre "raisonable". Il tient d'ailleurs maintenant ses réunions avec un prompteur pour lire des discours préparés et éviter de de se laisser aller aux énormités qui le ridiculisent auprès d'une partie de l'opinion et de l'étranger. Le résultat est pour l'instant assez incohérent mais il a besoin de temps pour reconstruire quelque chose de correct et d'écouter ses conseillers ce qui ne semble pas dans sa nature. Cette normalisation peut le rendre plus dangereux en Novembre dans la mesure où la base populiste lui est sans doute acquise une fois pour toute même s'il doit refaire une sortie violente de temps en temps pour ranimer le feu.

Jusqu'à présent le seul que les sondages donnaient capable de battre Clinton ou Sanders était Kasich qui ne peut être le candidat Républicain étant troisième et distancé dans la course à la nomination. Un Trump recentré, soutenu par le Parti Républicain et recevant même s'il s'en défend  l'argent des donateurs de la droite (Koch brothers, Adelson et compagnie), peut devenir un redoutable concurrent.

Sanders est maintenant virtuellement éliminé. Il a d'ailleurs annoncé qu'il licenciait une partie de ses équipes de campagne, chose qu'il ne pourrait faire s'il pensait mener une campagne au-delà de la convention. Cette campagne aurait d'ailleurs été très dure. C'est à ce moment-là que l'auto-désignation de Sanders comme "socialiste" serait revenue à la surface et aurait probablement couvert tous les autres thèmes de débat.

Remarque à réfléchir : les candidats Démocrates ont plus dépensé en campagne que les Républicains (source Center for Responsive Politics) :

  • Clinton : 188, 93 M$
  • Sanders : 165,34 M$ (quasi totalement collecté chez des petits donateurs)
  • Cruz : 112,06 M$
  • Trump : 49,84 M$
  • Kasich : 33,45 M$

Ces chiffres sont à vérifier en détail sur le site cité et ailleurs. Le montant dépensé par Trump semble bas vu la campagne. Suivant le type de donation ou de participation la déclaration n'est pas obligatoire immédiatement. Une partie ne sera donc connue qu'après les déclarations d'impôts soit bien après les élections. Une autre partie ne sera jamais connue. Depuis la législation connue sous le nom de "Citizens United" impulsée par les Républicains il n'y a plus de limites effectives aux financements privés des campagnes électorales. Le thème du retour à la démocratie par l'imposition de limites raisonnables est permanent dans le débat politique.

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