La publication en tête de gondole d'un article titré "La France est-elle de droite?" a provoqué l'écriture de ce billet comme la goutte qui fait déborder un contenant saturé d'eau claire sans saveur. Mon journal dériverait-il vers des titres à la Marianne ou du débat-spectacle à la "C dans l'air"? J'ai sans doute eu tort de ne pas vouloir lire cet article dans lequel j'aurais été capable de trouver des éléments d'intérêt mais cela s'inscrit dans un processus qui m'inquiète, celui de mon désintérêt croissant pour la lecture de Mediapart.
Malgré l'onglet réservé dans mon navigateur Internet principal je ressens de moins en moins le besoin de consulter. Aucun doute que le temps consacré à la pandémie mondiale s'ajoutant aux deux heures quotidiennes de suivi de la situation aux Etats-Unis d'Amérique depuis cinq ans joue un rôle. Depuis quelques semaines ou mois cependant la motivation a changé. Si Usul n'était pas là pour relancer l'intérêt tous les Lundi ou les entretiens télévisés avec des intervenants souvent intéressants et les chroniques de Romaric Godin il y aurait des jours et peut-être des semaines sans Mediapart.
Comme la flamme vacillante d'une bougie en train de s'éteindre l'envie s'étiole. Cette désaffection circonstancielle serait-elle aussi substancielle?
D'où peut venir cette désillusion?
En partie sans doute de l'impression de débats intellectuels de plus en plus convenus, de moin sen moins consistants.
Mais aussi d'une promesse non tenue, celle du média collaboratif. Ici nous sommes nous les abonnés responsables par notre inertie de ne pas faire vivre les débats entre nous.
Aurons-nous le désir et l'énergie de continuer?