Bon, ben voilà, çà m’a quand même gonflé, c’est mon coup de gueule du matin….
Entendu sur France Inter, la chronique de Dominique Seux, je ne peux vraiment pas supporter ce blanc bec économiste de mes deux….oreilles, « expert » de la finance, défenseur des idées CNPFiènes, venir nous glorifier les bilans sociaux britannique et allemand.
C’est une habitude chez lui, soit il sacralise la parole de Pierre Gattaz, soit il pousse le patriotisme (sa patrie c’est la finance) jusqu’à nous vanter les réussites sociales de nos voisins.
Ce chroniqueur, que je me refuse à qualifier d’économiste, tant il ne représente que la finance et encore côté du manche, pas de la cognée, nous abreuve de déclarations toutes plus outrancières les unes que les autres, avec une suffisance qui n’a d’égale que sa mauvaise foi.
Donc, ce matin, couplet sur les taux de chômage allemand et Anglais.
Que ne copions-nous ces modèles !
Dominique Seux, phare de l’Occident, grand économiste en route vers le Nobel, nous guide dans le dédale d’une économie que nous ne connaissons pas.
(En ressentir les effets, ne fait pas de nous des interlocuteurs valables!)
Lui, fort de ses quelques années d’études, de la direction d’un journal de la finance fait par des financiers pour des financiers, sait.
Alors (je cite de tête les chiffres, je me douche rarement avec un stylo à la main) le taux de chômage en France s’élève à 10,6 %, en Allemagne 6,5 % en Grande-Bretagne 5,6 %, d’où ce crâne d’œuf nous prouve qu’on est mieux en Allemagne ou en Grande-Bretagne.
Il ajoute bien pour les frileux de l’économie, que ces pays y sont parvenus grâce (et je pèse le mot) aux emplois précaires, mais ajoute-il finement, il vaut mieux des emplois précaires que pas d’emploi et l’assistance.
Mais sombre connard, ne comprends-tu pas qu’avec tes raisonnements on va bientôt envier l’esclavage !
Mais lugubre imbécile, ne vois-tu pas qu’en Allemagne et au Royaume Uni la pauvreté grimpe en flèche !
Le taux de pauvreté est passé en quelques années de 35 à 56 % en Allemagne, même si Monsieur Seux semble mettre un bémol à ce chiffre en précisant que c’est essentiellement dans l’ex-Allemagne de l’Est (triple buse, ne vois-tu pas que ce sont des hommes, des femmes des enfants, eux aussi, les mêmes qu’à l’Ouest, j’ai honte pour toi de cette hiérarchisation des pauvres !)
Pour la Grande-Bretagne le taux de pauvreté dépasse les 60 %, et quant à elle, devrait compter 2,9 millions d'adultes en âge de travailler, en état de «pauvreté absolue» (selon le bien siglé ISF, The Institute for Fiscal Studies) une pauvreté qui touchera 47 % des enfants britanniques en 2020 selon le même institut. On a vu ces derniers temps, des personnes souffrir de malnutrition, mourir de faim en Angleterre, pas à l’époque de Dickens, aujourd’hui !
Cela dit chez nous le taux de pauvreté s’élève quand même à 35 %, on ne peut considérer çà comme une victoire, non plus.
Je précise, ce que Seux n’a pas fait, que derrière ces chiffres, nous parlons d’êtres humains, en Europe de nos jours, même s’ils ne fréquentent pas les cercles de Monsieur Seux
Mais bougre d’idiot, considères-tu comme un progrès, une réussite la négation de l’être humain au profit du « rouage » de la finance, de la « machine » à faire du fric ?
Glorifies-tu réellement, la situation d’un travailleur pauvre gagnant moins de 900 € par mois et vivant constamment auprès de son téléphone pour ne pas manquer le coup de fil qui le fera peut-être travailler 2 heures vers 22 h (çà arrive, les contrats 0 heures en GB plaisent beaucoup au philanthrope McDonald)
Non, décidément tu nous manques Bernard Maris….