Pour paraphraser Albert Camus, je dirai « La peur est peu de chose, le bonheur est plus difficile »
La peur s’impose à nous, ce que le fanatisme, l’obscurantisme, la folie meurtrière nous imposent, c’est à travers cette peur, l’abandon des idéaux auxquels nous croyions. Nous évoquons la Liberté, ils ne combattent que pour l’asservissement, nous luttons pour l’Egalité, ils se pensent supérieurs, nous espérons la Fraternité, ils ne jurent que par l’ostracisme.
Notre pays, par la voix de son Président se déclare « en guerre ». On nous présente cette guerre comme une fatalité, on prétend ne pas la vouloir, pourtant on s’y prépare, Si vis pacem, para bellum : si tu veux la paix, prépare la guerre !
On l’alimente, par nos ventes d’armes, on la provoque par nos « interventions ».
La plupart des États du monde ne consacrent-ils pas leur plus gros budget à la guerre et tous clament leur volonté d’instaurer la paix... des milliers de traités de paix rompus recensés : la paix est un objectif dont on se détourne!
Et pourtant, aucun pays ne nous a déclaré la guerre, je trouve cela miraculeux pour tout dire.
Non, nous ne sommes pas en guerre.
Des islamistes, misérables criminels, nous veulent en guerre, en état de peur permanente, leur message est clair, « nous pouvons frapper où et quand nous voulons », il y a dans leur haine, comme dans notre réponse guerrière un véritable attrait pour la destruction.
Ils tuent aveuglément, des innocents.
Nous bombardons.
Des innocents peut-être, des innocents surement.
« On ne fait pas d’omelette sans casser d’œufs » nous répondent-ils. Mais, justement on fait l’omelette pour casser des œufs.
Lutter contre l’engrenage terrorisme, bombardements, guerres meurtrières semble perdu d’avance.
N’avons-nous pas donné notre accord, que la peur nous a extorqué.
Peut-être que maintenant la seule lutte qui nous reste, c’est la difficile quête du bonheur.
Pour atteindre « l’inaccessible étoile »…
Rêver un impossible rêve
Porter le chagrin des départs
Brûler d'une possible fièvre
Partir où personne ne part
Aimer jusqu'à la déchirure
Aimer, même trop, même mal,
Tenter, sans force et sans armure,
D'atteindre l'inaccessible étoile
Telle est ma quête,
Suivre l'étoile
Peu m'importent mes chances
Peu m'importe le temps
Ou ma désespérance
Et puis lutter toujours
Sans questions ni repos
Se damner
Pour l'or d'un mot d'amour
Je ne sais si je serai ce héros
Mais mon cœur serait tranquille
Et les villes s'éclabousseraient de bleu
Parce qu'un malheureux
Brûle encore, bien qu'ayant tout brûlé
Brûle encore, même trop, même mal
Pour atteindre à s'en écarteler
Pour atteindre l'inaccessible étoile
(Texte de « La quête » signé de Jacques Brel, bien sûr)