Aujourd'hui c'est le 9 avril. n'est-ce pas le date de la journée d'action censée rassembler tous ceux qui voudraient dire que la politique du gouvernement français, celle de l'Union européenne donc, ne leur convient pas ?
Ce n'est pas facile pour le citoyen ordinaire de donner son avis. Il y a régulièrement des élections, c'est une occasion, non ? Celui qui n'est pas d'accord avec ce qui se fait se dit qu'il ne va pas voter pour le parti au pouvoir. C'est le plus simple. Ainsi, on signifie clairement son désaccord. Effectivement, à chaque votation depuis 2012, ledit parti prend une claque magistrale. Ah sapristi ! s'exclament ses dirigeants, mais ce n'est pas du tout que notre politique soit rejetée. Bien au contraire, c'est que nous n'allons pas assez loin, assez vite ! Et d'en remettre une couche à chaque fois. L'occasion est belle et le moment propice, on peut y aller, l'opposition est inexistante. En réalité, l'opposition à ces politiques est majoritaire dans le pays, mais elle n'a pas encore trouvé le moyen de se fédérer. Si elle le trouve un jour...
Alors, plus facilement, on peut essayer d'autres voies qu'électives : la grève et la manif. Dans ce domaine, dégagés des réflexes conditionnés électoraux, on peut rassembler, en nombre, des opposants, dont le discours pourra plus difficilement être interprété à contresens. Si la grève était très suivie, les manifestants très nombreux, on pourrait voir les prémices d'une fédération des mécontentements, on pourrait mesurer plus clairement la fragilité du système. C'est donc un événement important : la société est-elle vraiment figée, pour longtemps, ou existe-t-il des failles, des issues de secours ?
Sur Mediapart, le 9 avril, il n'y a rien à signaler. Tout va bien, au sein d'une société dans laquelle Mediapart a bien trouvé sa place, son créneau, et qui ne souhaite surtout pas la voir changer.
Mesdames et messieurs, je vous tire ma révérence