Comment être légitime pour bousculer un territoire rural qui n'a rien demandé ?
Devenir autre dans un territoire qui devient autre ?
Chronique d'une recherche-action ou bien l'éducation populaire vu par le petit bout de la lorgnette.
Y a-t-il un enjeu à faire bouger un petit bout de terrain à peine peuplé quand tellement de questions vitales se posent pour des millions d'êtres humains ?
Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.
Ce blog se veut la chronique très décousue d'une recherche-action en train de se faire. Se faire ? Oui, j'espère qu'elle se fera. J'aimerai que cette chronique soit l'occasion de retours qui donneront de l'eau à son moulin. Ce sera en même temps la chronique très ordinaire d'une fin de carrière. Carrière ? Ce sera aussi la chronique très partiale d'un enracinement sur un territoire granitique. Enracinement ?
J'habite depuis 3 ans une petite ville du Morvan. Celle de Mitterrand. Depuis 2 ans je suis au chômage malgré une (très) petite activité formatrice indépendante. Depuis l'automne 2015, j'ai entamé une recherche-action dans le cadre du séminaire itinérant des acteurs et entrepreneurs sociaux (SIAES) organisé par le réseau des CREFAD. Ma question de départ était : pourquoi ici dit-on si souvent que "le collectif, ce n'est pas possible". Surtout dans le monde agricole. Et puis de sentiers de traverse en traversées hasardeuses, j'en suis aujourd'hui à une question plus complexe. Qu'est-ce qui permet ou non à des personnes qui viennent de l'extérieur de se sentir légitimes pour agir dans le collectif sur un territoire ? Pourquoi sur certains lieux les nouveaux arrivants font tâche d'huile et font bouger (revivre parfois) le territoire alors que dans d'autres secteurs, malgré les initiatives individuelles, ça fait flop. C'est ce que je constate ici. Pourtant, il se passe beaucoup de chose au niveau culturel. Est-ce que la question est encore d'actualité ?
Pourquoi je n'arrive pas à me passer du mot "territoire" ? A quel mode de pensée appartient-t-il ? Dans quoi m'enferme-t-il ?
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