« Ce n’était pas la peine de vous mettre à ma droite pour parler de cela »
Bruxelles – le 18 juin 2009.
Tu reconnais, mon Empireur,
Cette petite phrase de ta bouche sortie ?
Tu sais, c’est juste avant que tu t’enlises dans la « douleur des familles » des attentats de Karachi.
(voir dans les commentaires ci-dessous le lien qui donne tous les détails de ton allocution)
J’aimerais m’appesantir sur toute ton intervention
— il est amusant tout de même que tu répondes « il y a quatorze ans ! » pour nous expliquer ton silence gêné, ton absence d’explication : tu sembles nous souffler que tu ne te souviens d’un pot de vin que dans les deux années qui suivent les versements… enfin, glissons —
mais je vais me contenter de cette petite phrase.
Une sorte de lapsus calamiti.
« vous mettre à ma droite »… dis-tu !
Ah bon ?
Parce que quoi ?
Ce 18 juin 2009,
C’était déjà le Jugement Dernier,
Et tu te prends pour N.S.
Notre Seigneur
et non plus Nicolas Sarkozy ci-devant citoyen ?
Ou bien tu considères certains journalistes comme de bons larrons... et les autres comme de mauvais... ? Et toi, tu es le Crucifié lui-même ?
Celle-là, elle m’en bouche un coin.
Ça me rappelle l’histoire dans laquelle de Gaulle arrive au Paradis
Et contrairement au protocole, Dieu, qui accueille tous les chefs d ‘Etat en descendant de son trône, eh ben, Dieu, il ne bouge pas. St Pierre le pousse du coude « Le protocole, le protocole ». Et Dieu lui répond : « Je bouge pas. Pas envie qu’il me pique ma place ».
Finalement, t’es bel et bien un gaulliste.
De la dernière heure !
Je me souviendrai de ton appel du 18 juin !
Enfin ! Te dire quand même que ce n’est pas possible.
Mon Empireur,
Tout Empireur que tu sois,
Tu n’es pas Dieu.
Ben non.
Parce que,
comme chanoine de Latran tu dois bien être au courant,
Il n’y a plus qu’un seul Dieu.
Ah ben oui.
Un seul.
C’est comme ça.
Pas deux.
Un.
Qui est Trinité, oui, mais en Un.
Donc tu ne peux pas être Dieu.
Parce que
- Tu n’es pas Trinité
- Dieu, c’est moi. Y a pas place pour un autre.
Voilà pourquoi je suis bien placé pour te remettre à ta juste place :
Ni à ma droite, ni (encore moins) même à gauche. En-dessous.
Comment, je galèje ?
D’abord, Dieu fait comme Il veut. Il galèje s’Il veut.
Deuxio, voici la preuve, mécréant (ça me tue, je m'échine à n'apporter jamais aucune preuve...).
Je m’appelle, Extrait d’acte de naissance à l’appui,
Dominique Marie Eli.
Eh oui. Tout ça.
Je suis un grand garçon aujourd’hui,
Mais à la naissance ce sont les prénoms que j’ai reçus.
« Dominique » parce que je suis né un Dimanche.
« Marie », parce que dans une famille comme celle où je suis né, tout le monde porte le prénom Marie. Ça ne se discute même pas.
« Eli », parce que dans une famille etcetera, tout le monde reçoit le prénom de sa marraine.
La mienne s’appelle Eliane. Je suis un garçon, ça fait Elie.
Mais l’officier de l’Etat civil,
Recevant à noter ces prénoms de la bouche de mon père,
S’étonna d’autant de féminité dans les prénoms attribués à un garçon.
Il fut convenu alors de supprimer le « e » final de « Elie » pour masculiniser le tout, afin que je ne reçoive pas tout mon courrier au nom de « mademoiselle Dominique W. ».
Inutile de te dire que ce subterfuge ne suffit pas.
Mais passons.
Je m’appelle donc Dominique Marie Eli.
Foi d’Acte.
Dominique : Dominus – le Maître
Marie : Mère de Dieu
Eli : ce n’est plus le Prophète, fameux prophète, c’eût été déjà pas mal.
Non, « Eli », ce n’est plus de l’hébreu, c’est de l’araméen. Dans la bouche de Jésus, sur la croix, ça donne : « Eli, Eli, lama sabbachthani », que l’on traduit simplement par « Dieu, Dieu, Pourquoi m’as-tu abandonné ? ».
Parenthèse. J’en profite pour dire ici que Je ne l’avais pas abandonné, et pour cause, Je suis né 20 siècles plus tard. Fermons la parenthèse.
Donc :
Dominique Marie Eli
Le Maître – Mère de Dieu – Dieu
Est-ce clair ?
Je suis Trinité
Et Je suis Dieu.
J’imagine ta déception, mon Empireur.
Il va falloir la surmonter.
Sans amertume.
Bon, je sens que tu vas me croire fou.
Je propose un système pour nous départager.
Le lecteur qui échouera sur cette page pourra voter :
S’il pense que c’est toi Dieu, il laissera N.S. en commentaire.
S’il pense que c’est moi Dieu, il commentera laconiquement DME.
Comme je suis un Dieu de Miséricorde et de Liberté, j’autorise qu’on ne croie pas en moi.
Les abstentionnistes seront donc de mon côté.
Les votes nuls et blancs itou. Chacun son tour...
Voilà.
Je t’embrasse tout de même.
Mais lâche mon Sceptre, t’en as déjà un.
Sur ce, aux votes !
Ton Dominique Marie Eli