Les adversaires du Pr Raoult lui font reproche ne pas procéder à des études randomisées. Rappelons qu’une étude de ce type consiste à prendre un groupe de patients, à le diviser en deux, puis à administrer un placebo à une première moitié et le médicament à la seconde. Face à un virus qui, s’il n’est pas traité à temps, peut avoir des conséquences létales, la conscience du praticien est mise à rude épreuve. Il a en main un traitement qu’il estime sûr. On lui demande, au nom de la science et de la procédure, de sacrifier la moitié de ses patients en leur donnant un ersatz.
En vertu de quels critères peut-il décemment agir ainsi ? Qui va-t-il sacrifier ? Les arabes ? Les noirs ? Les blancs ? Les pauvres ? Les moches ? Ceux qui sont trop beaux ? Les fascistes ? Les gauchistes ? Les supporters du PSG ? Ceux de l’OM ?
Soyons sérieux : une étude randomisée, en d’autres circonstances, certainement ! En temps de guerre, au moment où il faut sauver un maximum de vies dans l'urgence, c’est du dernier morbide. Ou alors avec des volontaires. Par exemple, tous ceux qui ne pas croient au protocole du professeur marseillais. En espérant qu’ils ne changent pas d’avis entre temps, évidemment.