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Billet de blog 27 octobre 2017

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Catalogne : un mauvais rêve.

Il apparait de plus en plus évident que la Catalogne va être assujettie, dans le plus parfait silence de l'Europe.

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Illustration 1
Photo Le soir de Belgique

Catalogne : un mauvais rêve.

A bien regarder les quelques représentants de la Catalogne invités dans les médias, sous le feu de questions qui s’apparentent à celles d’un tribunal, je lis sur leurs visages plus que de la tristesse : du malheur.

Il m’apparait de plus en plus évident que la Catalogne va être assujettie, dans le plus parfait silence de l’Europe. Me vient à l’esprit cette photo vue sur twitter, d’un groupe de catalans devant le parlement européen. Monolythe  gris sombre. Personne aux fenêtres. Y-a-t-il des fenêtres ?

Ce matin, j’étais à ma banque. Ils ont remplacé le comptoir par une boite fermée d’une vitre semi-opaque , et retiré la table basse et les fauteuils d’accueil. Il y a maintenant un distributeur de billets, avec une tablette. Une affichette indique qu’il est interdit de s’asseoir sur la tablette.

Il y a là une réunion de hauts responsables en habits noirs. Je veux dire qu’on les reconnait à leur chemise blanche et costume noir, et une seule femme parmi eux, qui a pour nom Madame Tapin. Non, je n’invente pas. Se présente devant le sas à double-porte télécommandée quelqu’un avec toutes les apparences d’un SDF. Un des hommes en habit noir lève la tête vers la guichetière. « On laisse entrer ? ». Le hochement de tête en réponse permet à l’extrême pauvreté de pénétrer dans le saint des saints.

L’image se brouille. Se confondent maintenant le bâtiment de Bruxelles avec la vitre opaque du guichet, et la petite Catalogne avec l’espace d’accueil disparu. Qu’on-t-il fait de la table et des fauteuils ?

Maintenant le monolythe se transforme en géant et avance un pied, puis l’autre, écrasant des grappes d’hommes sur son passage, comme dans un dessin animé de mon enfance. Puis j’ouvre les yeux, et lucide comme on peut l’être dans ce demi-sommeil, je sais que le géant est réellement en marche.

Et moi qui ai crû en l’Europe, je me lève avec l’âme d’Ulysse devant le Cyclope.

Dites-moi que tout ceci n’est qu’un mauvais rêve !

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