dona flor (avatar)

dona flor

retraitée de l'éducation nationale

Abonné·e de Mediapart

30 Billets

0 Édition

Billet de blog 21 septembre 2011

dona flor (avatar)

dona flor

retraitée de l'éducation nationale

Abonné·e de Mediapart

je jette mon cri

dona flor (avatar)

dona flor

retraitée de l'éducation nationale

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Au risque de saouler mes amis de Mediapart avec mes problèmes, je crierai jusqu'à me casser la voix.

Voici la lettre que j'envoie au responsable :

Maître B... m’a transmis votre lettre datée du 8 septembre 2001 aux termes de laquelle j’ai cru comprendre que vous trouvez le dossier de Yao O... incomplet. Bien que la nationalité française ne lui soit pas contestée, bien qu’il ait fourni, outre le certificat de nationalité française délivré par le tribunal d’instances de Bordeaux, le passeport et la carte d’identité français de son père, l’ordonnance de puissance paternelle du tribunal de première instance d’Abidjan, l’extrait de jugement supplétif qui tient lieu d’extrait de naissance, le certificat de nationalité de son père O... Diabli et un certificat de scolarité datant des années 1980, résumons-nous, malgré ce dossier, il ne satisfait pas à toutes les formalités requises.Vous savez que son passeport sera caduc dans quelques semaines, que sa carte d’identité est périmée et qu’il s’agit de les faire renouveler. est la correction même, a donné satisfaction à ses professeurs, à ses entraîneurs sportifs, à ses employeurs, et il serait réduit à l’état de « sans papiers » seulement parce que les établissements scolaires qu’il a fréquentés ne possèdent plus les souches des certificats scolaires datant de plus de vingt ans !Supposons que c’ait été moi, la femme de son père qui ait suivi de plus près sa scolarité et eu des rapports plus fréquents avec ses enseignants (je suis aujourd’hui retraitée de l’Éducation Nationale), en quoi cela devrait-il le priver de papiers d’état civil et en faire un marginal ? La situation qu’il a vécue au sein de notre couple a-t-elle une influence sur le choix qu’il a fait d’être français ? Doit-il se repentir d’un tel choix ? Supposons que son père en raison de problèmes personnels d’une santé précaire et de voyages en Côte d’Ivoire ne pouvait faire mieux que s’en remettre à moi pour signer les papiers scolaires, Kakle doit il en subir toute sa vie une « double peine » ? Comment prouver que son père lui a permis de mener une vie normale d’enfant scolarisé, participant à toutes les activités sportives et culturelles, partant en Colonies de vacances, partant en voyage pour retrouver ses amis restés en Côte d’Ivoire. Je n’ai pas gardé les factures.Devons-nous imaginer qu’il existe une discrimination entre les français dont les pères ont signé les carnets et ceux pour qui c’est la mère qui s’acquittait de cette formalité ? Au nom de l’égalité, de la fraternité et des principes auxquels nous voulons croire, qu’il n’en soit pas ainsi !Je témoigne que Diabli O... m’a épousée pour fournir un foyer stable et un avenir à ce fils laissé dans un village africain et je m’en remets à votre équité, à votre humanité. Où est l’intérêt de priver de ses droits un citoyen dont la conduite a toujours été correcte ? En vous remerciant de bien vouloir prendre en compte toutes ces interrogations, cette angoisse, je vous prie de recevoir l’expression de toute ma considération.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.