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Billet de blog 3 décembre 2015

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Le mythe des rebelles modérés en Syrie

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Republié depuis mon blog (passages en gras ajoutés)Le mythe des rebelles modérés en Syrie


Manifestation devant la Chambre des Communes, mardi 2 décembre à Londres. © Reuters

Reste que David Cameron est le premier à le reconnaître : la stratégie des bombardements ne suffira pas à mettre fin au groupe terroriste et reconquérir son territoire. Pour y parvenir, il faut des troupes au sol.Le premier ministre compte donc s’appuyer sur les groupes syriens qui s’opposent à la fois à Daech et au régime de Bachar al-Assad. Selon lui, 70 000 soldats seraient disponibles, tous « modérés », selon lui.Ce nombre a fait bondir les connaisseurs du dossier. « Un mythe », accuse John Baron, l’un des rares conservateurs à s’opposer aux frappes, qui est membre de l’influent comité parlementaire chargé des affaires étrangères. « Nous savons qu’après cinq années de guerre civile, il ne reste presque plus aucun modéré sur le terrain », estime-t-il. Une autre députée parle de 10 000 à 15 000 soldats disponibles au maximum. De toute façon, ces groupes sont disparates et divisés : Armée syrienne libre, groupes kurdes, clans regroupés autour de quelques villages... De plus, il est très improbable que les Kurdes s’aventurent jusqu’à Raqqa, la « capitale » de Daech, loin de leur propre territoire. Les 70 000 soldats « n’existent pas », estime Jeremy Corbyn.Et même en imaginant que ces 70 000 soldats puissent combattre, cela serait-il suffisant ? « En Irak, nous nous appuyons sur l’armée irakienne, qui comprend 100 000 soldats, et pourtant, nous n’avons pas battu Daech », rappelle John Baron. La RAF a pourtant effectué plus de 400 bombardements en Irak depuis le début des opérations, en septembre 2014.

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