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Billet de blog 15 octobre 2016

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Le débat démocratique au sein de l’UE

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Le débat démocratique au sein de l’UE

L’eurodéputée Nathalie Griesbeck se rend en « trilogue » comme elle part à la guerre : « J’y vais, forte de la légitimité du mandat que le parlement européen m’a confié. Ce mandat, c’est mon socle. Je ne le lâche pas. C’est mon armure de parlementaire, pour mener la bataille, face au conseil et à la commission », raconte l’élue UDI-MoDem. Elle sait, comme tous ses collègues qui y ont déjà mis les pieds, que c’est là, dans ces réunions à huis clos baptisées trilogues, que se joue l’avenir des textes les plus sulfureux adoptés à Bruxelles.

La liste est vertigineuse. De la directive sur le secret des affaires à la réforme sur la protection des données personnelles, en passant par la fixation des frais d’itinérance pour les téléphones mobiles, le PNR européen (l’échange des données sur les passagers aériens) ou encore le « six pack » (ces textes qui ont renforcé la discipline budgétaire au sein de la zone euro)… Tous ces accords ont été sculptés au fil de ces trilogues opaques, parfois des nuits entières. C’est là, dans cette boîte noire inconnue du grand public, que les vrais deals politiques se font dans la capitale belge, ceux qui donneront la couleur politique du texte, pour le faire pencher un peu plus à gauche ou un peu plus à droite. En l’occurrence, souvent plus à droite.

Ce rituel est informel. Son existence ne figure même pas dans les traités européens. Dans ces réunions, hébergées dans des salles du parlement, se côtoient quelques députés – en général les plus influents –, mais aussi des diplomates du conseil (l’institution qui représente les capitales à Bruxelles) et des fonctionnaires de la commission, entourés de leur batterie d’experts et de conseillers. Ils travaillent à élaborer, à l’abri des regards, des compromis pour finaliser un texte de loi.


La pratique connaît un succès foudroyant. Près de 400 trilogues ont déjà eu lieu depuis le début du mandat de l’actuel parlement, à l’été 2014. Il y en a eu plus de 1 500 durant le mandat précédent

Source: Les «trilogues», l’une des boîtes noires les plus secrètes de Bruxelles | Mediapart

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