Le mensonge libéral du coût du travail et des entreprises étranglées
La réalité économique de 2016 n’est pas celle renvoyée par le chef de l’Etat. Le mensonge est flagrant : les petites, moyennes entreprises manquent de travail, de carnets de commande bien remplis, pas d’employés au rabais.Plus de 40 milliards d’euros de crédits d’impôts leur ont été offerts par l’Etat avec le CICE : aucune n’a particulièrement embauché. Non pas qu’elles ne le voulaient pas, mais plutôt parce que leur activité n’augmente pas assez pour le faire.
Si demain François Hollande décidait de relancer l’investissement de l’Etat, redonnait des moyens financiers aux collectivités territoriales, lançait des chantiers publics, les entreprises embaucheraient, puisque les commandes afflueraient. Sans les 2000 € et sans toutes les aides. C’est une évidence économique bien connue. Et si le déficit public enflait un peu durant deux ou trois ans, il diminuerait, comme la dette publique, une fois la relance effectuée par le jeu des recettes générées. Cette mécanique d’investissements publics est d’ailleurs celle activée par Barak Obama depuis 2009 pour sortir de la crise.
La question du refus de François Hollande de pratiquer une politique de la demande arrive donc. Et celle de son orientation politico-économique. Hollande a nommé Macron. Macron est un libéral et le monde libéral ne pratique qu’une politique, celle de l’offre, destinée aux entreprises. Avec comme objectif le recul du rôle de l’Etat, le détricotage du système social par répartition, au bénéfice du privé, ainsi que la quasi disparition des impôts pour parvenir à la fin du service public. L’objectif du libéralisme [européen] est la fin de la protection des travailleurs, au profit d’un marché tout puissant, associé à des entreprises de très grandes tailles pouvant pratiquer la flexibilité maximale sur le marché de l’emploi. Le rêve du grand patron, le cauchemar des salariés.