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Billet de blog 25 janvier 2016

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Le secteur privé américain et la (re)conquête de l'Amérique centrale

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 Le secteur privé américain et la (re)conquête de l'Amérique centrale


Enfin, les investissements étrangers qui, comme l’écrivait Joe Biden dans le New York Times, « seuls pourront permettre à la région de se développer économiquement ». Un plan qui rappelle étrangement le Plan pour le progrès mis en place par Kennedy en 1961 : de 1961 à 1970, pas moins de 20 milliards de dollars avaient été déboursés par les États-Unis à travers l’Amérique latine pour tenter de contrer l’avancée du communisme et réduire la pauvreté, en développant l’industrie et l’agriculture intensive. Cinquante-cinq ans plus tard, la violence et le narcotrafic ont remplacé le spectre communiste, mais les mêmes recettes magiques continuent d’être appliquées. « Pour les États-Unis, la croissance économique entraîne le développement humain », déplore Manuel Escalante : « C’est la logique de Washington : grâce au business, les bénéfices sociaux arrivent. »

Les secteurs entrepreneuriaux des trois pays, historiquement très proches des cercles politiques, soutiennent l’initiative. « Il s’agit de tout petits États qui sont dépendants de ces acteurs internationaux pour exister économiquement sur la scène internationale », développe Kevin Parthenay. D’autant plus que la région représente un intérêt commercial grandissant pour les États-Unis ou l’Europe, qui voient d’un mauvais œil les investissements croissants de Taïwan et surtout de la Chine dans la région. Les pays centraméricains ont ainsi récemment signé des accords de libre-échange avec les États-Unis (2009), et plus récemment avec l’Europe (2013).

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