La pression de la « communauté internationale » sur le gouvernement turc constitue l’un des moyens de stopper cette escalade. On en est loin. La Turquie, en tant que membre de l’Otan, permet aux chasseurs de l’US Air force de décoller de ses bases pour bombarder Daech. Le gouvernement n’a donc rien à craindre de la part des Etats-Unis. Quant à l’Union européenne, trop empressée de se dépêtrer de la crise ouverte par la vague de migrantsvenant de Syrie et d’Irak via la Turquie, a signé fin novembre un accord avec le gouvernement turc en vue de tenter de retenir les réfugiés sur son sol… Et lui versera trois milliards d’euros d’aides financières.
Le gouvernement turc peut continuer de commettre exactions et violations des droits humains en toute impunité. La police vient d’ailleurs d’arrêter ce 15 janvier,vingt-et-un universitaires. Leur tort ? Avoir signé une pétition appelant à la paix et dénonçant les opérations militaires turques au Kurdistan. Ils sont inculpés d’ « apologie du terrorisme ». Le gouvernement Erdogan, ainsi que les forces les plus réactionnaires de l’État turc, semblent aujourd’hui totalement hors de contrôle.
Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.