Nous sommes le vendredi 4 février dit le "vendredi du départ"en Egypte. On pourrait même ajouter pour l'Histoire, le vendredi du 2éme départ après celui du dictateur tunisien.On espère que la liste des départs sera longue et qu'à l'arrivée les peuples arabes, ces combattants de la liberté, pourront enfin lever la tête et contempler ce lever de soleil qui dans un éclair dessinera la forme d'un nouveau monde. D'un nouveau monde, peut être bien car comment ne pas prendre ces moment de l'Histoire comme signes annonciateurs de quelque chose d'autre qui est en marche? Ne voyons nous pas tous les jours se dessiner une nouvelle figure tracée par ces pays du sud qui opère une remontée en puissance et viennent bousculer le nord?
Je voudrais reprendre ici le terme trop méconnu dans sa signification profonde du terme Intifada: comme l'explique Leila Shahid dans le livre Les banlieues, le Proche-Orient et nous avec Michel Warschawski et Dominique Vidal, il vient du verbe intifada qui signifie se relever, se remettre debout, par un passage du repli , de l'introversion, au redressement. Il s'agit de relever la tête, d'un coup, et de se secouer. C'est un mouvement sur soi-même, un mouvement de révolte, une reprise de confiance en soi, de reprise de main de son destin.
Ce terme semble donc parfaitement correspondre à la situation actuelle de ces pays qui pendant trop longtemps ont été privé d'Histoire, repliés sur eux-même et qui aujourd'hui se relèvent et réclament la justice, réclament leur retour dans l'Histoire et sont prêt à tout pour reprendre leur vraie place dans ce monde qui a besoin d'entrer dans une nouvelle ère de paix, de justice et de liberté.
Ils sont en quelque sorte les nouveaux représentants des idées de justice et de liberté.
En route.