Voilà une question que se pose un jeune 23 ans en 2023. Après plusieurs expériences dans le monde du travail, on se rend vite compte que 43ans comme ça, ce n’est pas possible… Entre la souffrance physique, psychique et l’austérité salariales on ne peut qu’être condamner à exister et s’épanouir en dehors du travail, sous peine de perdre son âme. Plus facile à dire qu’à faire…
Du coup je me pose ces questions, comment exister en dehors du travail ? Comment habiter différemment ce monde ? Que faire de sa vie ?
J’ai enfin trouver une réponse, nous devons passer notre vie à vivre en humanité et à chérir tous ce qui n’est pas mesurable. Je reprends ici un texte qui n’est pas moi mais qui répond en grande partie à mes préoccupations.
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Notre société est celle où le matérialisme est roi, où la spiritualité est niée. La société prend pour modèle non pas les hommes valeureux, ni les grands penseurs, mais les hommes qui ont le plus accumulés de biens et d'argent. Plus le temps passe, plus notre société s'accroche seulement au côté matériel des choses, déplaçant le point de gravité de plus en plus bas dans la matière.
Aujourd’hui il n'est plus question de s'élever vers des valeurs inquantifiables comme l'amour, la justice, la paix, l'honnêteté… mais à se rabaisser aux choses qui se mesurent, qui se palpent, qui s'accumulent. L'adoration que vouent certains aux milliardaires est une des expressions de cette dérive de l'âme humaine, de la lumière à la matière, de l'esprit vers le corps. Nous divergeons de ce qu'il y a de plus grand en nous, pour converger vers une dimension purement matérialiste. La surconsommation, le gâchis qui en résulte, l'hyper-financiarisation de l'économie, la consommation de contenu pornographique, la ringardisation de la morale, etc, sont autant de symptômes d'une société qui sombre dans la substance plutôt que de s'élever vers l'essentiel.
Les milliardaires sont érigés en modèle, alors qu'il fut une époque où des écrivains comme Victor Hugo, des hommes d'État comme Jean Jaurès, ou des philosophes comme Albert Camus étaient les modèles de la jeunesse de jadis. Dans ce monde où règne la dictature du chiffre, dans ce monde où la technologie déshumanise l'homme, où la finance ne ramène toute activité économique qu'à un rendement, où la valeur des uns se mesure à la valeur de leur patrimoine, il est normal que la chaos finisse par régner ! Comment sortir de ce bourbier dans lequel nous vivons ? Une seule solution : s'élever vers ce qu'il y a de plus grand, vers cet état initial que l'on retrouve dans la pureté d'un enfant, vers ce souffle initial qui en chacun de nous : aussi bas est l'homme, la lumière est en lui.
Nous devons nous élever d'abord en changeant ce qu'il y a en nous mêmes. En chérissant moins la matière, et en valorisant la spiritualité, le partage, l'amour de l'autre, la lecture, la pensée, l'honnêteté, la morale, la paix, la justice, en somme tout ce qui n'est pas mesurable.
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Bref, passer sa vie à faire l’inverse de ce que la société attend de nous.
Dorian Mf