L'Urgence de l'Évolution : Repenser les Organismes Internationaux en Afrique
Table des matières
- Introduction. 3
- Une CEDEAO contre les peuples est appelée à disparaitre. 3
- Une CEDEAO au service des intérêts étrangers. 4
- Remise à zéro du compteur des relations internationales des pays Africains. 4
- Conclusion. 4
1. Introduction
Depuis leur création, les organismes internationaux tels que la CEDEAO (Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest) et l'ONU (Organisation des Nations Unies) ont été des acteurs clés dans la promotion de la coopération mondiale et de la stabilité régionale. Cependant, il est devenu de plus en plus évident que ces institutions historiques ne répondent plus adéquatement aux besoins et aux défis changeants du monde contemporain. La CEDEAO en particulier, souvent perçue comme un instrument de coopération régionale en Afrique de l'Ouest, est critiquée pour son inefficacité et sa vulnérabilité aux influences extérieures, notamment celles de la France. Des critiques soutiennent que malgré son mandat de promouvoir la paix, la stabilité et le développement économique en Afrique de l'Ouest, la CEDEAO peut parfois être perçue comme favorisant les intérêts politiques et économiques des États membres dominants au détriment des besoins réels des populations locales. Cette dynamique suscite des interrogations sur la capacité de la CEDEAO à véritablement représenter et servir les peuples de la région, ce qui appelle à une réflexion approfondie sur la manière dont cette organisation peut mieux s'aligner sur les aspirations et les droits des individus et des communautés qui composent l'Afrique de l'Ouest.
2. Une CEDEAO contre les peuples est appelée à disparaitre.
Une CEDEAO qui ne répond pas aux aspirations et aux besoins réels de ses peuples est destinée à disparaître. Les organismes régionaux comme la CEDEAO sont conçus pour promouvoir la coopération, la stabilité et le développement au sein de leurs membres. Cependant, lorsque ces institutions deviennent déconnectées des préoccupations quotidiennes et des espoirs des citoyens, leur pertinence et leur légitimité s'effritent. Une CEDEAO qui échoue à résoudre les défis pressants tels que la pauvreté, les inégalités, l'insécurité et la corruption risque de perdre la confiance de ses peuples.
Au sein de la jeunesse africaine, des interrogations émergent de manière insistante :
- Où se trouve la CEDEAO, Dans les moments où ses ressortissants risquent leur vie en traversant la Méditerranée ?
- Où se trouve la CEDEAO, lorsque ses ressortissants endurent l'horreur de l'esclavage en Libye ?
- Où se trouve la CEDEAO, face aux ravages du terrorisme au Sahel qui touchent ses propres citoyens?
- Où se positionne la CEDEAO, lorsque la France impose la coupure du robinet monétaire de l'un de ses membres auprès de la BCEAO ?
- Où se trouve la CEDEAO, lorsque les populations d’un de ses membres lancent des cris de détresse face aux sanctions infligées.
Ces questions révélatrices, portées par la jeunesse africaine, mettent en lumière une préoccupation grandissante quant à l'efficacité et à la pertinence de la CEDEAO dans la protection et la défense des intérêts de ses ressortissants. Elles soulignent également la nécessité pour cette organisation régionale de jouer un rôle actif, significatif et proactif, dans les défis cruciaux qui touchent directement les populations de la région.
Pour évoluer avec succès, la CEDEAO doit se recentrer sur les aspirations des populations de l'Afrique de l'Ouest, en adoptant des politiques et des initiatives qui améliorent concrètement la qualité de vie de chaque individu. Sinon, elle risque de devenir une relique du passé, laissant place à des solutions plus adaptées et dynamiques pour répondre aux besoins changeants de la région.
3. Une CEDEAO au service des intérêts étrangers
Depuis des décennies, la France a été accusée de manipuler les affaires de la CEDEAO à ses propres fins politiques et économiques. Cette influence perçue soulève des questions sur l'indépendance et l'efficacité de l'organisation régionale. Les décisions qui devraient être prises dans l'intérêt collectif des États membres peuvent être compromises par des intérêts étrangers, ce qui remet en question l'autonomie de la CEDEAO et sa capacité à agir en tant qu'organe impartial. Une voix critique a émergé concernant la CEDEAO, soulevant des inquiétudes quant à la manière dont cette organisation régionale pourrait parfois sembler agir à l'encontre des intérêts et des aspirations des peuples de la région.
La France, en tant qu'ancienne puissance coloniale en Afrique de l'Ouest, porte également le fardeau de son passé colonial. Les critiques affirment que sa présence continue et son influence dans la région maintiennent des schémas hérités de l'ère coloniale. Le monde évolue rapidement, mais la France semble avoir du mal à se réinventer pour répondre aux besoins et aux aspirations changeantes de l'Afrique. Pendant longtemps, les dirigeants français, perchés sur leur piédestal, ont impudemment profité des ressources africaines, exhibant une attitude arrogante et paternaliste, le tout sans véritable engagement en retour.
4. Remise à zéro du compteur des relations internationales des pays Africains
Il est temps pour l'Afrique de réévaluer ses relations avec les organismes internationaux existants et de travailler collectivement pour créer des structures qui reflètent véritablement ses intérêts et ses aspirations. La réforme et l'adaptation sont essentielles pour que les pays africains puissent répondre efficacement aux enjeux mondiaux, à la croissance économique et au développement durable. La CEDEAO, tout comme l'ONU, doit être repensée pour répondre aux besoins actuels de ses membres et s'affranchir des influences extérieures qui ont entravé sa pleine réalisation.
La sortie de la France du continent africain pourrait représenter une opportunité pour les pays africains de façonner leur propre avenir, en créant des institutions nouvelles et autonomes qui reflètent les réalités contemporaines. Cependant, cela nécessitera une volonté politique collective et une vision audacieuse de la part des dirigeants africains.
5. Conclusion
En somme, il est indéniable que les organismes internationaux tels que la CEDEAO et l'ONU ont joué un rôle important dans la promotion de la coopération mondiale. Cependant, pour relever les défis actuels et préparer un avenir prospère pour l'Afrique, il est temps de repenser et de réinventer ces institutions pour qu'elles reflètent véritablement les aspirations et les besoins des États africains, indépendamment des influences externes du passé. Jamais auparavant le besoin de leadership et d'une prise de décision authentique n'a été aussi urgent, et il revêt une importance capitale que la jeunesse africaine, en pleine émergence, soit en première ligne pour façonner l'avenir et guider les États du continent vers la maîtrise de leur propre destinée.

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