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Billet de blog 28 juillet 2023

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La désuétude des organismes Internationaux

La désuétude des organismes Internationaux comme le Fonds Monétaire International (FMI) et la Banque Mondiale (BM) : Une remise en question du système financier mondial

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1.     Introduction

Depuis leur création après la Seconde Guerre mondiale, le Fonds Monétaire International (FMI) et la Banque Mondiale ont joué un rôle central dans la gouvernance financière internationale. Ces organismes multilatéraux ont été conçus pour stabiliser les économies, promouvoir la croissance et lutter contre la pauvreté à l'échelle mondiale. Cependant, au fil du temps, ils ont été critiqués pour leur approche unilatérale, leurs politiques contraignantes et leur manque d'adaptation aux défis économiques actuels. De ce fait, certains remettent en question leur pertinence et leur efficacité dans le monde contemporain. Il est important de noter que des institutions internationales de cette trempe devraient fonctionner selon des principes de gouvernance démocratique. Une telle approche permettrait d'accroître la transparence, la responsabilité et la participation des membres, favorisant ainsi une prise de décision plus équitable et inclusive.

2.     Un manque d'adaptation aux défis économiques actuels

Le FMI et la Banque Mondiale ont été créés dans un contexte de reconstruction d'après-guerre, avec une vision du monde marquée par les tensions Est-Ouest. Aujourd'hui, le monde est confronté à des défis économiques beaucoup plus complexes, tels que la mondialisation, les changements climatiques, les inégalités croissantes et les crises financières. Certains critiques estiment que ces organismes n'ont pas réussi à s'adapter efficacement à ces nouvelles réalités, ce qui limite leur capacité à résoudre les problèmes économiques mondiaux contemporains.

3.     Des politiques contraignantes et des conditionnalités rigides

L'une des critiques les plus fréquentes adressées au FMI et à la Banque Mondiale concerne les politiques qu'ils imposent aux pays emprunteurs en échange de l'assistance financière. Ces conditionnalités rigides peuvent inclure des mesures d'austérité, des réformes structurelles et des ouvertures des marchés, qui peuvent avoir des effets dévastateurs sur les populations locales. Certains accusent ces politiques d'être davantage axées sur les intérêts des créanciers et des grandes entreprises que sur le développement et le bien-être des pays emprunteurs.

4.     Manque de représentativité et de légitimité

Le FMI et la Banque Mondiale sont dominés par les pays industrialisés, qui disposent d'une influence disproportionnée sur les décisions et les politiques de ces institutions. Les pays en développement, qui sont souvent les principaux bénéficiaires de leur assistance, ont moins de pouvoir de décision. Ce manque de représentativité et de légitimité affaiblit leur capacité à répondre aux besoins et aux intérêts des pays en développement, remettant en question leur pertinence dans un monde de plus en plus multipolaire.

5.     Émergence d'alternatives et de nouveaux acteurs financiers

Au cours des dernières décennies, de nouvelles institutions financières régionales et internationales ont émergé, offrant des alternatives au FMI et à la Banque Mondiale. Des pays comme la Chine ont également accru leur présence dans le financement du développement des pays en développement, remettant en question la domination traditionnelle des organismes occidentaux. Cette évolution du paysage financier mondial remet en cause le monopole des anciens organismes et leur position de leader.

6.     Conclusion

Bien que le FMI et la Banque Mondiale aient joué un rôle crucial dans le système financier mondial du passé, leur désuétude face aux défis économiques actuels et aux critiques concernant leurs politiques contraignantes et leur manque de représentativité suscitent des interrogations sur leur pertinence dans le monde contemporain. Il est essentiel de réexaminer le rôle de ces organismes multilatéraux et de promouvoir une réforme significative pour mieux répondre aux défis économiques et sociaux du 21e siècle. L'émergence d'alternatives et de nouveaux acteurs financiers offre une opportunité de repenser le système financier mondial dans une perspective plus équitable, inclusive et adaptée aux besoins des pays en développement.

Une institution internationale comme le Fonds Monétaire International (FMI) devrait effectivement fonctionner selon des principes de gouvernance démocratique. Une telle approche permettrait d'accroître la transparence, la responsabilité et la participation des membres, favorisant ainsi une prise de décision plus équitable et inclusive.

7.     Référence

[1] Patrick Bond 2022. « Quelles conditionnalités pour la banque des BRICS ?» Traduction de l’anglais Anne-Sophie BauvirFrançois Polet, Dans Économies du Sud : toujours sous conditions néolibérales ? (2022), pages 135 à 156

[2] Jean Leca 2000. «Sur la gouvernance démocratique : entre théorie et méthode de recherche empirique »

Dans Politique européenne 2000/1 (n° 1), pages 108 à 129

[3] Site internet de La Banque Mondiale

https://www.banquemondiale.org/fr/home

Consulté le 20 Juillet 2023 à 10h 25

[41] Site internet International Monetary Funds:

https://www.imf.org/en/About

Consulté le 20 Juillet 2023 à 20h 05

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