Quelques dates :
2003 - Refus de la logique de guerre en Irak
2003 – Levée de l’embargo de fourniture d’armes à la Lybie
2004 – Indemnisation par la Lybie des victimes de l’attentat de Lockerbie sans reconnaissance de responsabilité de l’état Lybien. Indemnisation effectuée grâce à une quote-part prélevée sur la vente d’armes françaises
2007 – libération des infirmières bulgares
2007 – livraison par la France de missiles Milan à la Lybie.
Et s’il y avait un lien entre ces différents événements ?
There is perhaps something rotten in the state of France!
A y regarder de plus près, il y aurait de quoi devenir parano avec les agissements des politiciens français. Curieusement, si on ne laisse plus le bénéfice du doute mais que l’on agit selon le principe de droit anglo-saxon en présumant coupable tout suspect en lui accordant toutefois le droit de prouver son éventuelle innocence, alors, les choses semblent bien sombres et notre subjectivité met en doute bien des dispositions humanitaires dont on croyait pouvoir s’enorgueillir. Et notamment ce coup d’éclat de Jacques Chirac refusant la logique de guerre américaine face à Bush dont on se rendra compte bien plus tard quels sombres intérêts financiers sont à l’origine du mensonge sur les armes de destructions massives qui servira d’alibi à cette sale guerre d’Irak.
« A Paris, Jacques Chirac et Lionel Jospin cohabitent mais ils n’ont pas l’ombre d’une divergence sur l’importance des relations franco-algériennes. C’est ce trio – Jacques Chirac, Lionel Jospin et Abdelaziz Bouteflika - qui va lancer la grande idée d’une “Année de l’Algérie en France” pour 2003. En mars, le refus de la France de participer à la seconde guerre d’Irak va porter la popularité de Chirac à son zénith, dans le monde arabe »(1)
Et si ce refus était destiné à s’accorder les faveurs du monde arabe et en particulier de leurs dirigeants les plus belliqueux afin de leur vendre « le savoir-français » en matière d’armement ? On comprend alors pourquoi « … des entreprises françaises reversent à la fondation Kadhafi 1 % à 2 % de leur chiffre d’affaires en Libye, afin que cette contribution «volontaire» paie les indemnités dues aux familles des passagers du DC-10 ! Finalement, c’est l’accord sur cette indemnisation, signé le 9 janvier 2004 à Paris, qui permettra la reprise officielle des négociations commerciales franco-libyenne. Les premières autorisations de négocier la vente de Milan ont été accordées par la CIEEMG(2) à MBDA(3) au printemps 2004, avant même que l’embargo européen à l’égard de Tripoli ait été formellement levé. » (4)
Voilà qui donne un éclairage particulier sur l’humanisme à la française. En 2003 le refus de la guerre est également l’année de la levée réelle de l’embargo de fourniture d’armes à la Lybie. Et l’année suivante, la belle âme française atteint l’apogée de son hypocrite abnégation en laissant croire à une indemnisation des victimes de Lockerbie(5) de la part de la Lybie alors qu’il ne s’agit en fait que d’une quote-part française pour obtenir les faveurs du dictateur libyen. Ce dernier, pour forcer la main à la patrie des droits de l’homme, permettra en 2007 à la femme du Président français d’accompagner les infirmières bulgares en Europe après que celles-ci furent libérées en échange de la livraison de missiles Milan fournit sur ordre du Président lui-même.
Qui se permettrait de juger un gouvernement au sein duquel se trouvait le French Doctor ?
Heureusement tout cela n’est que pure déduction et n’a sans doute aucune base réelle.
Albert
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1 - http://iferhounene.unblog.fr/2010/04/17/france-algerie-devoir-de-memoires-par-georges-morin-le-monde/
2 - http://fr.wikipedia.org/wiki/Commission_interministérielle_pour_l'étude_des_exportations_de_matériel_de_guerre
3 - http://en.wikipedia.org/wiki/MBDA
4 - http://www.mediapart.fr/node/113430
5 - http://fr.wikipedia.org/wiki/Attentat_de_Lockerbie