"Le passé et le présent sont nos moyens ; le seul avenir est notre fin." B. Pascal
De mémoire, court débat sur BFM TV.
O. Besancenot à S. Le Fol, Ministre :
- Comment se fait-il que vous enleviez 600 millions aux hôpitaux publics et que dans le même temps vous en accordiez 500 aux cliniques du privé ?
Réponse de S. le Fol :
- Ah ! bon, parce que vous êtes contre la marche du secteur privé ?
O. Besancenot, cachant mal son mépris :
- Décidément vous êtes bien de droite !
Tout est dit dans cette conclusion, non à cause des subventions au secteur privé, encore qu'il faudrait y aller voir de plus près : si la manne est distribuée à la façon du Crédit d'impôt accordé aux Sociétés, c'est-à-dire sans aucun suivi, cela doit être du joli ; non, mais parce que le Ministre n'est pas autrement ému de l'amputation des crédits du secteur public pendant qu'ils gavent le privé.
Qui sont donc ces gens-là que, pour nous débarrasser d'un Sarkosy nous avons portés au pouvoir ?
De la manière, il est vrai, dont ils distribuent ce qui ne leur appartient pas à ceux qui peuvent en faire n'importe quoi : sans condition préalable, et sans possibilité de censure ultérieure. Comme eux-mêmes font, des voix qui les ont hissés où ils sont.
Pourtant, il fallait bien chasser N. Sarkosy.
Au soir de cet évènement que fut la Manifestation il apparaît encore plus clairement que les sociaux-libéraux sont bien déterminés à tenir leur cap, qu'il ne sera pas possible de les en faire démordre sans faire sauter quelques boulons de leur ancrage dans le système néo-libéral.
Ils ont engagé l'épreuve de force en ne voulant voir dans cette protestation qu'une manifestation grandiloquente de plus de J-L Mélenchon et en voulant ignorer les dizaines de milliers de citoyens protestataires conscients qui ne disposent plus que de ce moyen : la rue, pour recenser leur force ; avec pour objectif de la faire grandir, et à la fin de peser décisivement sur leur propre destin ; possibilité que les Hollande, Ayrault, Désir et tutti quanti subtilisent.
Un profond dégoût saisi l'auditeur de leurs piètres plaidoyers "d'hommes de gauche", qui en sont à accuser le FdG de faire le jeu du FN, alors que tout observateur censé voit bien ce qui se passe : la poursuite du Sarkosysme repousse une partie du peuple vers l'extrême-droite, complaisamment épaulée dans cette aubaine par les grands médias. Les mêmes causes poursuivent les mêmes effets.
Ces gens-là font plus de mal au peuple qu'il n'en n'a supporté depuis longtemps, et ils entendent persévérer.
Le peuple rassemblé autour du FdG et de ses alliés ne lâchera pas prise.