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Billet de blog 17 mai 2013

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Le pédalo s’enfonce

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

C'est tout bête : Si le progrès des sciences et des techniques, de l'informatique, les perfectionnements de la production industrielle et agricole, les progrès de la "science" économique et ceux de la "société" néolibérale conduisent à diminuer les droits des travailleurs quand ils atteignent l'âge de s'arrêter (pour ne prendre que cet exemple) il doit y avoir quelque chose à revoir dans la copie.

Ce qu’a montré l’indigeste "évènement" d’aujourd’hui, c’est que le pédalo s’enfonce, que la crise politique est ouverte sous le mascara, la poudre de riz et les perruques.

"... le sentiment amer d’avoir été trompés n’a malheureusement pas été dissipé", énonce malencontreusement un édito de l’Humanité.fr

Encore heureux, au contraire, que ce "sentiment amer" n’ait pas été dissipé : ce serait le comble !

D’ailleurs ne se sentent floués que ceux qui affectaient de prendre des vessies pour des lanternes, un dirigeant socialiste pour un homme de progrès et le PS pour un parti de gauche.

Ces socialistes y sont allés si fort depuis des années, qu’ils avaient vidé de toute substance l’expression être "de gauche", ou mieux : qu’elle ne pouvait plus seulement être employée, car elle rendait la bouche pâteuse.

Il a fallu la campagne du représentant du Front de gauche à la présidentielle pour qu’elle retrouve quelque sens.

Il y a une discordance flagrante entre le dédain affiché du monarque pour son impopularité dans l’opinion publique, et le temps qu’il a mis pour essayer de se faire valoir sous les lambris et devant des gens propres dans leur mise.

C’est qu’on va chercher son réconfort et sa légitimité morale où l’on peut : une fois du côté de l’Europe, l’autre fois du côté d’un parterre sélectionné.*

Parce qu’on traîne quelques casseroles plutôt de fonte que d’aluminium :
Le TSCG faussement renégocié, les 20 milliards de crédit d’impôt accordés les yeux fermés aux entreprises, et tout récemment l’ANI qui remet en cause le Code du travail, si chèrement conquis par les travailleurs au cours de 170 ans de luttes parfois féroces.
Ou encore l’annonce de la poursuite de la liquidation des bijoux de famille avec la diminution de la part de l’Etat dans de grandes entreprises.
le processus a d’ailleurs déjà été enclenché avec Safran (450 milliards d’euros) et EADS (707 milliards d’euros).
Il reste ainsi à céder sur ce qui n’a pas été dilapidé au cours de précédentes décennies chez : la SNCF, Aéroports de Paris, Air France et Renault.

Ceci au titre fallacieux de réinvestissement dans des secteurs productifs, au nom de la fameuse politique de "création d’emplois".

La future réduction des droits lors de l’accès à la retraite n’est plus faite pour répondre aux exigences apatrides de réduction des intérêts de la dette, non ! quelle erreur de la part de ceux qui le croiraient ! ... Mais pour préparer l’avenir de nos jeunes.
Voyez comme au détour apparaît quand même la natte du philistin : la jouissance masochiste dans l’impopularité trouverait donc ses limites ?

Et voyez la mine rayonnante de Mme L. Parisot : elle a tout de la femme comblée.

Avec F. Hollande et sa clique sur les bras, beaucoup se demandent quel peut bien être cet avenir des générations futures : c’est ce que disent les sondages calamiteux.

Contrairement à ce que veut voir P. Laurent, ce n’est ni "aveuglement", ni "obstination" de la part d’un Président : c’est une orientation politique élaborée de longue date et appliquée avec détermination.

L’aveuglement ou l’obstination relèveraient de l’erreur faite par un homme de gauche qui agirait mais avec maladresse pour le bien du peuple ; homme de gauche que le monarque n’est pas.

D’où cette permanente "confirmation" ( pour J-L Mélenchon qui, lui, tombe de confirmation en confirmation) de cette évidence antédiluvienne qu’il est un néolibéral.

Ce qui donne à la fin cette impression de fin de régime, si bien caricaturée par certains montages qui laissent percer non pas Napoléon sous Bonaparte comme en l’An deux de la République, mais bien F. Hollande sous les traits et les chamarrures de Louis XVI.

Avec la différence historique qu’au pire peut succéder encore pire.

* Les questions posées étaient d’ailleurs précautionneusement filtrées au préalable, pour écarter toute gêne, certain journaliste qui n’a pu poser la sienne l’expliquera demain sur un autre site.

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