Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.
Je demande pardon aux amoureux du poète, mais pour tenter de rendre hommage à nos cousins je n'ai pas trouvé mieux.
L'Europe et la Grèce
L'Europe un jour dit à la Grèce : Vous avez bien sujet d'accuser la facture ; Un malheureux pour vous est un pesant fardeau. Le moindre euro qui vous abaisse Ride la face du socialo, Vous oblige à baisser la tête : Cependant que mon front, au Capital pareil, Non content d'arrêter les rayons du soleil, Brave l'effort de la tempête. Tout vous est aquilon ; tout me semble zéphyr. Encor si vous naissiez à l'abri du pillage Dont je couve le voisinage, Vous n'auriez pas tant à souffrir : Je vous défendrais de l'orage ; Mais vous naissez le plus souvent Sur les humides bords des Royaumes du vent. La facture envers vous me semble bien rudesse. Votre compassion, lui répondit la Grèce, Part d'un bon naturel ; mais quittez ce souci. Les vents me sont moins qu'à vous redoutables. Je plie, et ne romps pas. Vous avez jusqu'ici Contre leurs coups épouvantables Résisté sans courber le dos ; Mais attendons la fin. Comme il disait ces mots, Du bout de l'horizon accourt avec furie Le plus terrible des enfants Que la Crise eût porté jusque-là dans ses flancs. L'UE tient bon ; la Grèce plie. La Crise redouble ses efforts, Et fait si bien qu'elle déracine Celle de qui la tête au ciel était voisine, Et dont les pieds touchaient à l'empire des morts.
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