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Billet de blog 29 avril 2015

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Athéisme et islamocriticisme

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

L'islamologue 
et docteur 
en sciences Ghaleb Bencheikh apporte une réponse intéressante pour l'athée dans le domaine religieux et le matérialiste en matière de philosophie, à la question qui lui a été posée : « L’Islam politique existe-t-il ? » puisque cette réponse a été publiée sous le titre : « La conception religieuse de la politique est surannée ».

Le point d'accord avec Ghaleb Bencheikh

L’auteur de cette intervention dit en substance que la religion n’a à s’occuper que de ses affaires, c’est-à-dire du royaume des Cieux. Qu'on en juge par cette formule, qui la contient tout entière : « L’aspect formel et technique de l’organisation de la Cité est une entreprise neutre exclusivement humaine ».

C’est effectivement la seule position de principe recevable.Toute autre démarche intellectuelle n’a pas pour effet, voulu ou non, que de faire passer subrepticement, au nez et à la barbe de l’athée et matérialiste le plus convaincu l’obscurantisme religieux dans le domaine ici considéré de la politique, comme elle a pu le faire dans celui, mémorable, de la philosophie des sciences auquel le titre du présent article essaie de faire allusion.

Un rappel des bases de la politique moderne

Depuis Locke, Montesquieu et les Lumières, la séparation des pouvoirs ( législatif, exécutif et judiciaire) est le principe des démocraties représentatives. Selon ce principe, les religions n'existent pas.

Les religions, sous leur forme profane c'est-à-dire en tant qu'association d'individus, n'ont donc aucun pouvoir.

Cependant, elles existent en tant que groupes de pression comme les lobbies, les diverses associations, la presse, etc.

Où la faiblesse d'un seul devient un poison pour tous

La faiblesse théorique de l'auteur de l'article ( qui va sans doute aussi loin qu'on puisse aller de son point de vue) réside dans le fait que sa pensée évolue dans ce qu'il définit malgré tout comme « la relation triangulaire entre la démocratie, la religion et les droits de l’homme ».

Il introduit donc la religion en contrebande au niveau des principes ; ce qui rappelle au lecteur combien il est difficile pour l'esprit religieux même le plus avancé, de ne s'occuper que de ce qui le regarde : le Ciel et la Vie éternelle, sans chercher à les séculariser.

C'est exactement ainsi qu'on fait passer la croyance au nez et à la barbe de l'athée et matérialiste distrait et qu'on l'embarque dans des discussions où le principe religieux est admis a priori.

Il appartient aux croyants de se débattre dans leurs contradictions idéologiques, et aux athées matérialistes militants de bien marquer et les frontières, et leurs transgressions par l'obscurantisme religieux.

Conclusion

Puisse un athée dans le domaine de la religion et matérialiste en philosophie suppléer la faiblesse de cette critique par la critique de sa faiblesse. Ce qui ferait passer la réflexion au stade supérieur du matérialisme dialectique.

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