C'est la quatorizième manifestation contre la Loi Travail qui a eu lieu aujourd'hui, le 15 septembre 2016. Dans la ligne des nombreux mouvements sociaux ayant commencés il y a de cela six mois, le 9 mars, elle suit la manifestation du 5 juillet et est la première depuis la rentrée.
Les manifestants se sont réunis à l'appel de plusieurs syndicats comme la CGT, la FO ou l'UNEF pour défiler dans les rues françaises bien que le texte de loi El Khomri ait pourtant été promulgué pendant l'été, plus exactement le 9 août, après trois utilisations successives de l'article 49-3.
Au total, plus de 110 villes ont participé aux manifestations. On en profitera pour remarquer, comme d'habitude, la différence des chiffres entre la police et les syndicats, 78 000 au total dont 13 000 à Paris selon les premiers tandis que pour les seconds se sont 170 000 manifestants dont environ 40 000 parisiens. C'est dans les deux cas plus que lors de la précédente manifestation estivale. Le cortège parisien, parti de Bastille en direction de République, a été le théâtre de quelques débordements comme le lancé d'un cocktail molotov à place de la République qui n'a fait que des blessés légers. Selon les dernières informations, il n'y aurait pas eu de blessés graves, ni chez les policiers ni chez les manifestants (bien que le décompte des manifestants blessés demeure précaire sans même permettre de faire des estimations).
Les opinions divergent à propos de la suite du mouvement contestataire. Martinez a défini la manifestation comme la "première de la rentrée" alors que Mailly souhaite ralentir le rythme. Pourtant, tous les deux s'accordent pour continuer la lutte sur le plan juridique et les syndicats n'ont donc pas encore prévu de nouvelles journées de manifestations. Parmi les stratégies juridiques proposées, on retrouve celle de ralentir la mise en oeuvre de la loi ou encore celle de saisir le Conseil constitutionnel, sur certains aspects encore non évalués, ou même l'Organisation internationale du travail.