Une concertation a été lancée par la Métropole concernant la définition des contours de la ZFE de Montpellier et de son agglomération.
A un calendrier d'exclusion des véhicules qui démarre le 1er juillet 2022, la Métropole a ajouté, avec l'aval des Maires des communes impactées, une zone de plus de 40 km de diamètre centrée sur la ville.
La consultation rejette ce projet à plus de 92% principalement sur plusieurs options :
- l'impossibilité pour la plupart des citoyens de financer de nouveaux véhicules.
- la dimension excessive de la ZFE
- le manque important de structures alternatives de transports : bus, tram, voies réservées
- l'impact écologique généré par le recyclage de véhicules toujours en état de bon fonctionnement et amortis depuis des années
- le second impact lié à la production des nouveaux véhicules, qui au final amplifiera le réchauffement climatique.
- le traitement des déchets envoyés dans des pays sous-développés
- le CO2 non pris en compte dans une région où le réchauffement climatique est sensible
- les pollutions liées aux batteries
- les discriminations sociales dans une région classée au second rang du taux de chômage en France
- des dispositifs de recharges inexistants et gros consommateurs d'énergie
- une carte des pollutions (ATMO-Occitanie) qui montre que la majorité des particules fines proviennent des axes autoroutiers A9 - A709 et de la ville au Nord de ces axes.
En plus de son rôle de synthèse, cette consultation aura mis en évidence qu'un rouage a manqué à la démocratie locale.
C'est l'affichage de la faillite des Mairies dans la compréhension des attentes de leurs administrés sur un grand sujet de société comme la ZFE et dans leur mission de remontée au niveau de la Métropole.
Reste à savoir maintenant si les mêmes sont capables de reconnaître leurs erreurs et d'apprendre de cette expérience pour le bénéfice de tous.
L'avenir nous dira si la démocratie y a gagné ou perdu en maturité.
La majorité des habitants est consciente des besoins de limitation des rejets en particules fines si nocifs à notre santé mais refuse pour autant l'application qui semble vouloir en être faite qui est considérée comme punitive, contre productive et socialement injuste.
Une écologie raisonnée et des chemins raisonnables devront être trouvés pour en faire une idée novatrice de progrès acceptée par le plus grand nombre.