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Billet de blog 22 janvier 2025

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La FRANCE, une société de services....jusqu'au déclassement.

Déclassement technologique, déclassement sociétal, déclassement politique, l'Europe face à ses choix de désinvestissement et de sa politique des 3% qui ont amené les États à ignorer les enjeux de l'avenir qui auraient réclamés, au contraire, un endettement productif de plusieurs centaines de milliards d'€ par an.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

A l'ère du Trumpisme galopant, à l'aune du Macronisme déclinant, la France s'est crue exister en inventant la société de services.

Aujourd'hui, ce choix qui remonte à plus de 50 ans, révèle toute l'ampleur de la décadence industrielle et technologique de notre société dont Macron a été le chantre avec comme emblème la vente de la technologie des turbines ARABELLE à GE rachetée en 2024 le double de son prix de vente par EDF.

De Président incompétent technologiquement parlant à une société qui joue le court-termisme, que ce soit les entreprises ou les individus, tous les éléments ont été réunis pour subir de plein fouet les assauts hégémoniques américains amplifiés par la ré-élection de D.Trump.

Comme toujours pour ceux qui ont pris du retard avec le temps industriel, chacun y va de ses conseils décalés avec la réalité.

Cette réalité commence dans la formation de nos techniciens, ingénieurs, scientifiques, informaticiens, médecins etc. qui n'a jamais été une priorité pour l’État.

Pire, aujourd'hui nous sommes envahis de personnes dont les compétences se réduisent au boniment, les réseaux sociaux particulièrement en raffole, et les médias mainstream n'ont jamais autant affiché de cabinets en tous genres inutiles à la société technologique d'aujourd'hui.

Une température peut être facilement prise quand on voit l'insanité des émissions télévisuelles où tournent en boucle jeux débilitants, série affligeantes, documentaires animalistes récurrents et chaînes d'infos en continu qui répètent à l'envie les mêmes poncifs analytiques !

L'Europe et la France en particulier ont ignoré les nécessaires investissements dans les nouvelles technologies associées aux emplois à haute valeur ajoutée qu'ils réclament.

Quand les États-Unis consacraient des centaines de milliards à la R&D, l'Europe n'en mobilisait que quelques dizaines.

Le résultat est celui du déclassement de l'Europe par rapport au reste du monde : absence en IA, absence en Réseaux sociaux, absence en avancées Médicales, absence en Innovation Spatiale, absence en micro-puces (Processeurs centraux, Processeurs Graphiques, Processeurs Neuronaux)) de pointes ou Quantique, absence en Logiciels innovants, absence en technologie Électriques et Électroniques, absences en ….

Quand les filières de formation devraient se poser la question de l'opportunité de sortir des citoyens adaptés aux défis et enjeux du futur, nous en sommes à réduire les filières technologiques et à ne rien faire pour accélérer les processus de compétences.

Là où il faudrait avoir des cursus adaptés dès le plus jeune âge pour éveiller les désirs et les rêves, augmenter les choix et ensuite disposer de diplômés compétents et aptes à évoluer le plus rapidement possible au sein des entreprises, nous en sommes encore à faire croire que l'avenir d'une femme est le salon de coiffure et celui de l'homme le danseur de rap !

Alors oui, comme la fable de La Fontaine, la cigale va bien déchanter dans l'avenir sombre de l'Europe qui se profile à l'horizon.

CI-DESSOUS, UN LIEN QUI POURRA PEUT-ÊTRE ÉVEILLER LES ESPRITS DE CEUX QUI PENSE QUE C'EST ENCORE POSSIBLE, JE REPREND LEUR CONCLUSION :

Le défi est donc immense. Un rattrapage complet impliquerait une augmentation de l’investissement privé en Europe de 630 milliards d’euros par an (soit plus de 5% du PIB de la zone euro), et ce sur les seuls actifs considérés ici (TIC, R&D, logiciels et bases de données), et sous hypothèse de constance de l’investissement américain. Cela équivaut à une augmentation de l’investissement de 61 milliards d’euros pour la France, de 57 milliards d’euros pour l’Allemagne, de 28 milliards pour l’Italie et de 16 milliards pour l’Espagne. Mais ceci n’est pas qu’un problème quantitatif, loin s’en faut. Sans changement radical des comportements d’investissement des acteurs publics et privés, sans innovation institutionnelle concernant la gouvernance européenne, ce paradoxe devrait perdurer en Europe, qui, restant ancrée dans les spécialisations du 20ème siècle, présente manifestement un risque de déclassement technologique.

OFCE : LES INSUFFISANCES DE L'INVESTISSEMENT EUROPÉEN

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