Bonjour,
On pouvait se poser la question jusqu'à ce 49.3 dévastateur sur les Retraites.
Emmanuel Macron avait déjà donné des signes de 'faiblesse démocratique' dans son premier quinquennat en snobant les corps intermédiaires, puis dans la remise en cause du code du travail ou la crise des gilets jaunes.
Certains auraient pû penser que dans ce second quinquennat, si l'on se réfère à ses discours de campagne et d'investiture, et à son manque de majorité à l’Assemblée, la leçon était apprise. De fait l'homme blessé dans son orgueil attendait patiemment l'opportunité de faire valoir son pouvoir. Et il amené sa première ministre dans une impasse l'obligeant à bafouer la démocratie.
Certes il peut faire répéter par ses troupes que les textes sont respectés, que les idiots que sont les citoyens n'ont pas bien compris les leçons que chacun de ses affidés répètent à longueur d'interview, la seule valeur fondamentale qu'il n'a pas prise en considération, c'est qu'une démocratie si elle remet les clés à ses représentants que sont les députés, ces derniers sont en location de l'Assemblée et que le propriétaire reste le Peuple.
Ce Peuple qui s'exprime aujourd'hui via ses syndicats, ses élues de terrains ou ses manifestations de désapprobation est la seconde jambe de la démocratie.
En bafouant l'Assemblée à coup de 49.3 tout en bafouant le Peuple, Emmanuel Macron s'est clairement positionné dans cette définition de l'illibéralisme, à savoir 'des régimes démocratiquement élus et qui ont souvent été réélus, et qui ignorent de façon routinière les limites constitutionnelles de leur pouvoir et privent leurs citoyens des droits et libertés fondamentales' .
Au plaisir.