De mémoire, France Travail, injonction du travail obligatoire, constitue l'un des plus grands reculs sociaux de notre temps, et le triomphe le plus jouissif des plus grands assistés, ceux qui ne savent strictement rien faire, j'ai nommé les bourgeois. Cette caste de prétendus méritants prolifère sous nos gouvernements successifs, arguant de son savoir et de son expertise, elle seule se prétend compétente pour diriger le pays et régir son peuple inculte et tire-au-flanc.
Le bilan, dont se vante la bourgeoisie et son prophète atteint des sommets de nullitude; on les savait très doués pour ne rien faire, mais à l'ouvrage, leur crétinisme est exemplaire: ils ne savent que défaire. Macron en est la parfaite illustration: destructeur en chef, il aura réussi à déconstruire au pas de course l'état français et défaire les relations avec la planète entière tant ses lacunes sont béantes et son orgueil abyssal. N'est pas Jupiter qui veut, même sorti de la cuisse de Rothschild. L'intrigant banquier d'affaire fait un très minable président.
Il faut contempler l'oeuvre accomplie dans son ensemble pour en mesurer l'éclatant naufrage: destruction de tous les acquis sociaux, inégalités criantes, racismes désinhibés, paupérisation accélérée de la population, éradication méthodique des services publiques, restrictions de toutes nos libertés, fascisme galopant, matraquage d'état et matraquage judiciaire à la moindre contestation, dissolutions de toutes les associations protestataires, médias vendus, corruption décomplexée... du pire reste à venir, et non des moindres.
La bourgeoisie a la langue bien pendue à ses rengaines moralisatrices, ses autosatisfactions hargneuses et ses prétentions au mérite: elle écorche, humilie, et condamne et déroule un récit que de trop nombreux écoutent, faisant ramper les courtisans et accourir les influents, diligentes mouches à merde.
Pour autant, cette caste indolente, qui ne produit rien de rien, si ce n'est du mépris de classe, est violente. Enfin, entendons nous, elle se planque derrière sa milice. Ni courageuse ni téméraire, la mise au pas étant de rigueur, elle commande aux troupes d'état de fracasser les réfractaires et aux services d'Etat de les contraindre. France Travail sonne l'hallali de la classe dominante qui encaisse ses profits sur du travail à moindre coût, en marge de nos salaires, et fait l' apologie du travail forcé au cri de "Au travail feignasses !".
Au travail, pour quoi ? Du management autoritaire, des compétences fracturées, des savoirs faire morcelés, du travail tellement divisé qu'on ne sait plus comment l'appeler, des apprentissages forcés, des orientations désavouées, des professions rétrogradées, précarisées, des vocations radiées à coup de Parcoursup algorithmé, des ascenseurs sociaux toujours en panne, des plafond de verre en acier... et des salaires indexés sur l'indignité et la misère.
Il est temps de s'opposer à ces spoliateurs par une révolution, à domicile : Rendre l'état bourgeois désemparé et sa police inopérante par une grève solidaire que l'on ne pourra pas nasser, tabasser et condamner. Contre un monde à dépasser, l' immobilisme populaire, citoyen et pacifiste.
A l'ordre de se mettre "en marche" vers un avenir mortifère: Résister et se mettre à l'arrêt.