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Billet de blog 14 novembre 2012

«Lire, écrire en des temps difficiles»

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

« Lire, Ecrire en des temps difficiles »

Atelier et conférence de Laurent Evrard

Libraire — Auteur

Conférence Lundi 19 novembre 2012 à 16h30 — Auditorium du Musée des Beaux-Arts de Dunkerque

Face à l’adversité, en situation de catastrophes, collectives ou individuelles, naturelles ou humaines, en temps de guerre ou en période de désastres, Lire, Ecrire revêtent d’autres significations et se font surtout selon des trajets, des tours ou des détours inédits grâce auxquels, paradoxalement, des formes nouvelles de l’art peuvent venir au jour, des dispositifs ou des stratégies de création autres advenir. C’est à suivre les trajectoires de certains de ces artistes ou auteurs otages de temps difficiles que souhaite nous convier Laurent Evrard, non pour déplorer leur sort ou s’apitoyer sur leurs conditions d’existence, mais pour révéler au contraire toute la puissance créatrice au travail en de telles situations limites et notamment cette conquête d’un temps comme d’un espace âprement disputés et qui confèrent à l’œuvre, née de telles contraintes, une singulière capacité de résistance, une acuité essentielle. Franz Kafka, Robert Walser, Maurice Blanchot, Antonin Artaud, Herman Melville, Robert Antelme sont autant de noms associés à cette manifestation d’une force de création à certains égards exemplaire, une puissance d’évocation surgies d’abîmes parfois insondables et où pourtant Lire, Ecrire persistent en tant qu’impérieuses nécessités, nécessités vitales. « Lire, Ecrire en des temps difficiles » serait donc Lire, Ecrire au milieu de champs de forces hostiles qui forcent à l’invention, au renouvellement critique de formes devenues obsolètes, cette création renouvellée s’affirmant, en soi, comme autant de gestes de résistance, soit des marques de défi, des paris sur l’avenir qui procèdent d’abord de la discrétion, de la fragilité ou du petit, jamais du pouvoir ni de la puissance. En ce sens l’art, la littérature inventent un espace et une temporalité qui, contrevenant aux temps des horloges et de l’économie — dépense improductive —, touchent au temps comme à l’espace de la résistance.

« poche de résistance »

Séminaire de recherche proposé par Florent Perrier

Professeur en Esthétique et Philosophie de l’Art

Ecole Supérieure d’Art du Nord-Pas de Calais — Dunkerque/Tourcoing

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