Bien connue des femmes et des mères, Vertbaudet est la marque numéro 1 de vente d’habits pour bébés. Les vêtements sont principalement produits en Chine et font un long voyage pour arriver jusqu'à l'entrepôt de Marquette-lez-Lille, où des ouvrières les emballent à une cadence éprouvante, pour le salaire minimum.
Après 75 jours de mobilisation, les 72 grévistes ont obtenu une augmentation salariale, le recrutement de nouveaux et nouvelles collègues et des garanties contre d'éventuelles représailles.
Leur mobilisation pour obtenir une augmentation et faire face à l'inflation nous rappelle à quel point l'industrie textile repose sur l’exploitation d'une main-d'oeuvre essentiellement composée de femmes, méprisées et exposées à des violences sexistes et sexuelles, à toutes les étapes de la production puis de la distribution, sur tous les continents.
L’exemple de Vertbaudet nous montre aussi que, partout dans le monde, les travailleuses sont en première ligne des résistances et des luttes.
Dans un message de soutien aux grévistes de Vertbaudet, notre partenaire Gayani du Women’s Centre au Sri Lanka, elle-même ancienne ouvrière du textile disait : "nous venons de régions différentes, mais nous partageons les mêmes demandes : la dignité et la fin de l’exploitation".
Pour soutenir les travailleuses de Vertbaudet et pour leur rappeler le caractère mondial de leur lutte, nous avons reçu des messages du monde entier, de la part d’ouvrières du textile, de l’industrie agricole ou encore de travailleuses domestiques. Nous avons pu présenter la vidéo aux grévistes sur le piquet de grève, quelques heures avant l’annonce de la victoire.
Partout dans le monde, les travailleuses se lèvent et s’organisent pour demander un espace de travail digne, juste, libre de toutes violences. La solidarité ne connait pas de frontières. Là où l’exploitation existe, les féministes sont solidaires et se lèvent.