La science-fiction est une parabole de la réalité.
Elle nous interpelle sur des faits peu visibles.
Les médias nous montrent des évenements avec
grandiloquence, sans pudeur, ni retenue. Le gavage
du 20H. nous empêche de percevoir le détail. Même
chose pour la réalité imposée dans nos existences.
Si l'information rapide, schématique et éphémère
fuse, au mieux si l'on apprend la thèse et son obligatoire
anti-thèse. Lui, le détail perdure.
Mais pouvons-nous croire que la société possédent
des frontières si marquées avec ses lignes rassurantes
et sa délimitation d'une réalité trop évidente.
Dépasser ces pseudo-lignes, nous laissent entrevoir
une autre réalité. L'insoupçonnée, la méconnue.
Point d'artifice et si peu de bruits.
L'autre vie vit.
Pendant, que nous nous débattons dans un ersatz
de réalité, ces forces pourraient bien régir nos vies
à notre insu, L'imperceptible, l'impalpable, l'indépendante
du Tout avec ses contours flous.
Kubrick et son scalpel avait déjà ébauché le travail en
disséquant la nature humaine dans ses intimes profondeurs.
Travail déjà entrepris par Balzac, Flaubert et tant d'autres
avant puis aprés.
Le regard miscroscopique pour faire appaître le détail.
Matrix des frères Wachowski (et le film peut être contestable)
a été de nous faire part du détail qui submerge la réalité par
une autre réalité.
Le Cinéma, la Littérature, l'Art dans leur globalité ne sont pas
des vérités. Pour nous faire sortir de l'ersatz. Ils fonctionnent
par touches et utilisent aussi le détail afin de nous dévoiler
cette réalité. Comprenant bien que les frontières n'existe pas.
David Lynch en a fait son oeuvre. Il révéle cette subtile réalité
non plus dans le détail mais sa totalité. Il a su voir
cette insoupçonnable et impalpable réalité.
Oeuvre forte, déconcertante, souvent incompréhensible.
Cette complexité est en contradiction avec l'Ersatz plus sécurisant
L'univers lynchéen n'existe pas puisque c'est notre monde.