« Tous unis pour nos écoles sans maîtres »: voici le message que porte l’ensemble des associations de parents d’élèves d’Asnières-sur-Seine, mobilisées sous le collectif “SOS Ecoles en danger”, solidaires pour dénoncer l’absence de remplaçants des enseignants du 1er degré.
Cette situation, qui a pris une ampleur particulière depuis la rentrée de septembre 2011, pénalise et déstabilise enfants, parents et enseignants.
La mobilisation des parents est inédite : toutes les associations de parents d’élèves des écoles maternelles et élémentaires publiques, appartenant aux deux fédérations FCPE et PEEP ou indépendantes se sont rassemblées pour défendre l’école.
1- La situation
La commune d’Asnières-sur-Seine connaît en cette année scolaire 2011-2012 un nombre d’absences d’enseignants non remplacées en forte augmentation qui handicape fortement les enfants scolarisés dans le premier degré.
Les chiffres :
Asnières, ce sont : 36 écoles publiques, 340 classes, 6197 familles, 8628 élèves
Depuis la rentrée de septembre (données au 30 mars 2012- Source observatoire des écoles) :
- 1030 demi-journées de classe non remplacées,
- 30 écoles sur les 36 établissements d’enseignement primaire ont connu au moins 1 jour sans maître(sse),
- jusqu’à 54 classes sans remplaçant sur une même journée,
- des élèves sans enseignant pendant 14 jours consécutifs.
2- Les conséquences
- des retards dans les apprentissages pour les élèves. A noter que même lorsqu’ils sont accueillis à l’école, les élèves des enseignants absents non remplacés ne reçoivent aucun enseignement,
- des enfants en perte de repère qui pleurent et ne veulent plus aller à l’école
- des perturbations pour les élèves des classes accueillant les élèves sans maîtres, qui deviennent alors surchargées (jusqu’à 37 enfants par classe),
- de mauvaises conditions de sécurité compte tenu du taux d’encadrement des enfants dans les classes surchargées,
- des conditions de travail dégradées pour tous
- une perte de confiance des parents dans l’école publique.
3- Les actions
Dès le 1er trimestre des interventions éparses de parents, avec des effets ponctuels :
- courriers à l’inspection de circonscription et à l’inspection académique,
- audiences d’associations chez l’inspectrice chargée de la circonscription d’Asnières,
- signalement dans les conseils d’école.
La mobilisation des élus locaux :
- courrier du maire à l’inspecteur d’académie en janvier, au ministre de l’éducation nationale en février,
- fin janvier mise en place de l’observatoire des absences non remplacées dans les écoles de la ville,
- le maire fait classe lui-même le 2 février 2012.
La mobilisation des enseignants : réunion « j’aime l’école » le 14 février 2012 pour alerter tous les parents sur la situation à l’échelle de la ville.
La mobilisation collective de l’ensemble des associations de parents des 36 écoles :
- mise en place d’un collectif « SOS ecoles en danger » regroupant les 2 fédérations de parents (FCPE et PEEP) et les 22 associations indépendantes de parents,
- rédaction d’une lettre commune au recteur, signée par 1894 familles, soit près de 30 % des parents de la commune,
- le 10 avril demande d’audience collective des associations de parents au recteur (voir lettre en annexe),
- alimentation d’un compte facebook http://www.facebook.com/groups/242515609165895/282333065184149/
- pose de banderoles sur les grilles de 14 écoles (voir photos sur le compte facebook).
4- Les réponses de l’Education Nationale
- des réponses aux courriers qui déplorent la situation mais qui situent les écoles d’Asnières dans la moyenne nationale,
- le recrutement de 3 remplaçants contractuels, dont 2 ne sont pas restés
- une tentative de l’inspection de bloquer la diffusion à l’ensemble des familles de la ville des informations relatives au mouvement du collectif « SOS ecoles en danger »