Aujourd'hui, un lycéen qui arrive en Terminale générale, doit en UN AN "absorber" tout un programme de concepts, de définitions, de notions philosophiques, de pensées d'auteurs de l'Antiquité à nos jours et doit bien-sûr parvenir à produire une dissertation bien construite, argumentée et référencée pour le Bac. Avez-vous déjà lu et compris un texte de Hengel, de Nietzsche, d'Aristote sans préparation, sans "acculturation" philosophique ? On nous dit que l'enseignement de la philo en terminale est la cerise sur le gâteau de l'enseignement au lycée, le couronnement de l'enseignement de toutes les matières générales ! Mais on marche sur la tête !
Je ne comprends pas que ces professeurs de philosophie qui savent théoriquement analyser, évaluer, se poser des questions et en poser aux autres n'aient pas encore pris conscience de cette anomalie et commencé à proposer de réformer ce système.
La philosophie permet de se poser des questions sur la vie, sur sa vie, sur la vie en société, sur de multiples questions qui font de nous des hommes et des femmes libres, critiques, responsables. Mais dans l'enseignement français, la philo, c'est un an à ne pas se poser de questions mais à répéter ce que d'autres ont dit.
A quand un véritable enseignement de la philo, depuis la maternelle et faisant appel à d'autres sciences humaines, comme la psychosociologie, la linguistique, l'anthropologie, ... et à des méthodes pédagogiques adaptées à chaque âge ?