Le Festival 2010, dans une programmation autour du thème Ville - Campagne, avait proposé une sélection de 11 films pour illustrer le propos de François Bégaudeau, invité du festival : "Cinématographiquement parlant, le couple ville- campagne est bancal. Il penche côté ville. Si un film circule dans une agglomération urbaine, on ne le relève pas : il évolue pour ainsi dire dans son milieu naturel. Mais s’il installe son action au milieu des champs, cela ne tombe pas dans l’œil d’un aveugle. L’ancrage rural d’un film est, spontanément, inconsciemment, perçu comme procédant d’une démarche, d’une intention, d’une littérale prise de position." Bord de de Camille Lotteau faisait partie de cette sélection :
Qu’est-ce qu’on fait, on se promène ? Ou bien on loue un dvd, il fait humide, non ? C’est très trempé vers cet arbre. Alors comme ça on se promène. On se croirait dans un nuage d’eau. Humide comme ça c’est au moins une rivière. Au fond quand même l’air est bon. De toutes façons il pleuvait boulevard Saint-Marcel. Ça fait du bien l’air. Quand il pleut boulevard Saint-Germain, il gèle jusqu’à Saint-Quentin. Si tu mets ton dvd dans la rivière ça fait un radeau pour la fourmi. C’est le début d’un film fleuve. L’air mouillé c’est bon pour les poumons je crois. Les ricochets, c’est mieux. Si c’est la Tamise, ça donne un river movie. Alllez viens on va sur la route en voiture. T’as l’air en forme ce matin.
