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Micheline Calmy-Rey et Bernard Kouchner
Micheline Calmy-Rey a répété à Paris que la Suisse n'était pas un paradis fiscal. La ministre des affaires étrangères semble avoir été entendue par son homologue français Bernard Kouchner: ce dernier a salué l'assouplissement du secret bancaire adopté par le Conseil fédéral.
Nous levons le secret fiscal sur demande dans des cas d'évasion fiscale qui jusque là n'étaient pas couverts. Nous allons nous attacher à concrétiser cette décision du gouvernement", a déclaré la cheffe du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) lors d'une conférence de presse à l'ambassade de Suisse à Paris.
M. Kouchner a qualifié la décision de "pas dans la bonne direction", a indiqué la délégation suisse sur place. Mme Calmy-Rey a également informé le ministre français du Budget Eric Woerth. Celui-ci a pris connaissance des mesures décidées par Berne, a précisé la conseillère fédérale.
Mais Eric Woerth a déclaré peu avant la visite que le gouvernement allait "bloquer" la signature de la convention fiscale entre la France et la Suisse. Il exige au préalable que les autorités suisses acceptent de satisfaire aux critères de l'OCDE.
La Suisse a pris connaissance de la décision de Paris, a simplement indiqué Mme Calmy-Rey lors de la conférence de presse. Elle a cependant fait observer que cette convention a déjà été signée par les deux Etats et qu'elle ne devait plus qu'être ratifiée par les parlements respectifs.
La conseillère fédérale a accordé de nombreuses interviews aux médias français, radios, télévisions et presse écrite. Sa visite en France s'inscrit dans la perspective de la prochaine réunion du G20. La lutte contre les paradis fiscaux sera l'un des principaux thèmes de la rencontre.
(ats)