Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.
Aujourd'hui c'est mon anniversaire. Il faudrait que je fasse la fête, paraît-il. Allongée dans le noir, les larmes coulent. J'ai mal et j'ai honte. Je ne comprends toujours pas et ne comprendrai jamais comment on a pu laisser se noyer 600 migrants aux portes de nos frontières. Que vont penser les générations futures (ou ce qui en restera) de notre égoïsme, de notre lâcheté, de notre indignité ? De nos pensées dictées par la télé de Bolloré ? Piètre image de notre temps. Une boîte rectangulaire qui hape notre flux vital et annihile notre esprit critique. Je vois des corps qui gisent au fond de l'eau que l'on n'ira pas repêcher puisqu'ils n' avaient pas d'argent, eux. Au moins ne finiront-ils pas dans une boîte. Le recueillement télévisé va aux riches touristes qui ont vu leur caprice exaucé au-delà de leurs espérances : Finir aussi célèbres que le Titanic au fond de l'eau. Non, nous ne sommes pas égaux devant la mort, Il y a bien deux poids deux mesures. Les migrants espéraient enfin vivre et non plus survivre, Les touristes espéraient tuer l'ennui de leur vie trop luxueuse pour lui donner un semblant de sens. Décadence admirée des très riches, espérance conspuée des plus pauvres, L' écart devient de plus en plus abyssal.
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