E.O.S : European Organisation for Security, organisme qui regroupe 40 entreprises du secteur de la sécurité, où l'on trouve EADS-Thalès, Safran, Finmeccanica. Sa mission ? Une gestion intégrée des frontières, une sécurisation des transports et de l'espace cybernétique. Perd actuellement des parts de marché au niveau mondial. L'immigration zéro signifierait l'effondrement d'un système très structuré et d'une industrie couvrant aussi bien le tertiaire que le secondaire ;
Europe : Terme géographique devenue le nom une organisation politique régie par un droit primaire (les traités constitutionnels) et un droit dérivé (les directives émises par la Commission). Certains états européen n'y figurent pas. Il faudrait dire "Union Européenne" ou "espace de dérégulation, de mise en concurrence des marchés et de privatisation de tous les secteurs de l'économie, comprenant une partie des états du continent européen". Pour les « européistes » c'est aussi un mot magique sensé évoquer immédiatement la paix, la protection, la puissance, la diversité, la mobilité, la modernité et la prospérité. La foire d'empoigne que jouent les différents états dès qu'il s'agit d'hospitalité prouve bien que la continuité territoriale de l'Europe est à géométrie variable selon qu'on soit marchandise ou être humain. Si l' "Europe" existait, on ne parlerait pas de quota de répartition entre nations, on mettrait en place une logistique sur un ensemble géographique uni, entre "européens".
Eurosur : réseau de partage de données recueillies par différents outils (satellites, hélicoptères, drones, navires) pour intervention en cas de menace. Coût estimé : 338 millions € en 2015, pour atteindre 874 millions € en 2020 . Annoncé en 2013 comme un système qui permet de «détecter et combattre l'immigration clandestine et la criminalité transfontalière ». Avec le succès que l'on sait. Ce réseau constitue avec EES (Entry Exit System) qui contrôle les durées de séjour et RTP (système de reconnaissance des voyageurs récurrents, la mise en place de frontières intelligentes. Voir « Passoire »
Expatrié(e) : terme normalement réservé à une frange privilégiée de la population choisissant de vivre ailleurs que dans son pays d'origine pour des raisons professionnelles, en échange d'un meilleur niveau de vie (opération prise en charge et encadrée par une entreprise ou une institution en lien avec les Etats concernés). Ce mot devrait remplacer « migrant » . Il suffirait de distinguer les «expatrié(e)s institutionnel(le)s» et « »expatrié(e)s autonomes »
Externalisation de l'asile : le principe est de confiner les candidat(e)s à l'asile dans des camps aux portes de l'Europe, d'où ils effectuent leur demande, afin d'éviter leur venue. Testée d'abord en Albanie et au Maroc, on la doit à l'Autriche, qui préside le Conseil Européen en 1998, et dont le gouvernement doit composer avec l'extrême-droite (Jorg Haider). C'est à partir de là qu'ont été ouvert un peu partout des «camps de transit » : enfermer, maltraiter, dissuader les exilé(e)s sont les actions que financent l'UE via ces centres, dans un grand nombre de pays «tiers ». Il va sans dire que le financement de l'externalisation est l'occasion de détournements financiers à grande échelle. Il faut dire aussi que le HCR, Haut Commissariat pour les Réfugiés, donc l'ONU, a largement pris en charge la gestion de l'externalisation depuis 2003, s'attirant les foudres d'Amnesty International.