Abécédaire
S comme Sexyphilie
Le cas de la sexyphilie masculine rapportée aux tenues d’équipes de certaines joueuses
Comme on peut évoquer une sexyphobie, une haine de ce qui est jugé sexy et indécent , notamment chez les intégristes religieux pudibonds pour autrui et autoritaires (qui hommes ou femmes imposent le voilement de la tête aux pieds aux femmes) on peut évoquer aussi une sexyphilie masculine problématique. Notre S comme Sexyphilie
Certaines équipes de sport féminine changent de tenues sportives en abandonnant un maillot jugé trop moulant trop court, trop sexy. Il y a changement aussi pour avoir simplement plus de confort ce qui n'est plus l'objet de ce texte.
Des hommes - trop d’hommes - sont dits à cette occasion sexyphiles c’est à dire particulièrement attirés sexuellement par tout ou partie du ou des corps féminins. Ils ne regardent plus le jeu constamment. Est-ce grave ? Pas forcément mais parfois oui !
Il est possible de procéder à des distinctions : - 1) Certains regardent instinctivement une première fois mais ne restent pas les "yeux collés" dessus (sauf si le joli fessier est juste devant : on ne peut pas faire autrement sauf à se reculer ou se déplacer ) - 2) Certains ne cessent de « rester collé » et ils oublient le jeu et - à la limite - ils ne sont pas venu pour le jeu - 3) Certains - les plus machos - doivent même aller jusqu’à faire des remarques sur les jolis fessiers (ou le contraire). Il y a besoin de distinguer les profils car tous les hommes hétérosexuels ne sont pas prédateurs : on peut trouver telle femme jolie et "se tenir " !
Enfin, il arrive même que des femmes, à normativité autoritaire, fassent aussi des remarques mais ici désagréables, donc plus par sexyphobie car le ton y est non élogieux mais critique à l’instar des intégristes religieux réactionnaires.
Du coup, on comprend que, de ce fait, des équipes féminines veulent changer de vêtement et passent au short plus ample, à l’identique des hommes. On pourrait exiger que les hommes apprennent à se taire et les femmes sexyphobes aussi d’ailleurs . Quand aux regard il faut distinguer ceux appuyés des autres mais c’est difficile de pouvoir juger et sanctionner !
Dans cette démarche on applique au passage - ce n’est pas le but de la démarche - l’égalité entre hommes et femmes . Elle n'est pas un absolu.
On remarquera que dans ce changement de tenue, toutes les femmes de l’équipe adoptent le short sans exception. Equipe homogène . Et bien il doit alors en être de même pour les autres vêtements dont le voile religieux ou autre signe religieux . Il n’y a pas à favoriser une sorte de privilège à la religion face à l'égalité et l'homogénéité. Il faut refuser l’intransigeantisme religieux (2).
Christian Delarue
1) Ce texte ne porte pas sur l'historique de ce mouvement dans différentes disciplines : des joueuses de beach-volley restent toujours adeptes du bikini alors que l'obligation de jouer dans cette tenue a été levée il y a plus de dix ans, l'écrasante majorité des gymnastes se présentent encore en compétition vêtues d'un justaucorps. Mais désormais, elles savent qu'une alternative leur est offerte, et c'est peut-être là toute la différence.
2) L'intransigeantisme religieux comme exigence d'un privilège face au souci d'égalité