A comme Alacrité
Alacrité... quelle consonance dure et sévère. Un mot presque dédaigneux. Voire méchant. Et puis on peut le faire rimer avec médiocrité, si on voulait encore un peu plus le dénigrer. Tiens, prends ça « l’alacrité », t’avais qu’à sonner plus joliment.
Voilà une belle preuve d’apparence trompeuse et de jugement hâtif.
Comment ça les choses ne seraient pas forcément ce qu’elles seraient ? Comment ça les informations à la télé ne seraient pas forcément vraies ? Comment ça Total ne serait pas engagé dans la transition énergétique ? Comment ça les immigré.es ne profiteraient pas du système ? Comment ça les chômeur.euses ne seraient pas de grosses feignasses qui pourraient quand même prendre la peine de traverser la rue ? Je m’égare… Et puis, vous avez compris l’idée (Comment ça vous ne comprendriez pas l’idée ?).
Parce qu’en fait, contre tout préjugé, l’alacrité, c’est un mot doux et joyeux. L’alacrité, c’est une bonne humeur pleine d'entrain. C’est la jovialité ! C’est l’enjouement ! C’est l’allégresse ! C’est l’euphoriiiiiiiiie !!!!
Dans ces temps obscurs et complexes, nous avons besoin (j’ai besoin ?) de cette alacrité dans les luttes. Celle qui nous submerge lors de résultats d’élection où tout semblait perdu. Celle qui nous unit à des inconnus par le simple fait qu’ils partagent les mêmes valeurs. Celle qui nous pousse à danser dans la rue. Tartinées de paillettes (non ? Juste un peu alors). Celle qui met en action mode Turbo X12 Booster Max. Ou juste en mode « tiens, et si je m’engageais moi. Un jour. Peut-être ». Celle qui nous fait rêver en couleurs (celle qui nous fait écrire des trucs niais). Celle qui donne de l’espoir. Et le smile.
Trinquons donc à ces vibrations militantes pétillantes.
A la tienne ! A la crité ! (Oui, on a dit que c’était une bonne humeur, pas forcément un bon humour)