Depuis le 1 er janvier 2012, le sigle AOC (Appellation d'origine contrôlée) n'apparaît plus sur les produits concernés. Il a été remplacé par l'AOP (Appellation d'origine protégée), une pastille rouge et or. Attention : seuls les produits laitiers sont concernés. Ce changement de logo est encore très peu connu du grand public.
Depuis le 1er mai 2009, le logo européen AOP (Appellation d'origine protégée) est obligatoire sur les emballages de tous les produits bénéficiant du logo AOC (Appellation d'origine contrôlée). 7 français sur 10 le connaissent, alors que seulement 2 français sur 10 ont déjà entendu parlé de l'AOP. Pour remédier à ce déficit de notoriété, le Cniel (Centre national interprofessionnel de l'économie laitière) et le Cnaol (Conseil national des appellations d'origine laitières) ont lancé une campagne de promotion des AOP laitières auprès des citadins. Depuis le 1er janvier 2012, le sigle AOC n'apparaît plus sur les produits laitiers. Seul l'AOP doit être apposée, sauf pour les vins.

L'AOP, où se cache-t-elle ?!
Le logo est petit, de couleur rouge et or, mais passe inaperçu depuis deux ans. Il est mis en avant afin de sensibiliser les consommateurs et surtout de les rassurer. Il est vrai que la confusion règne : AOP, AOC, quelle différence ? Alors, en quatre mots : c'est la même chose ! Et les mêmes buts : défense du goût et de sa culture. L'apparition de l'AOP a provoqué quelques remue-ménages dans la filière laitière : confusion, manque de communication. Pourtant, le nouveau logo AOP offre un identifiant unique pour toutes les AOP européennes, ce qui contribue à simplifier la visibilité auprès des consommateurs. « C'est l' assurance qu'un produit a été fabriqué selon un savoir-faire transmis de génération en génération et transcrit dans un cahier des charges précis », indiquent les deux organismes.
46 produits sont concernés, dont 43 fromages, 2 beurres et une crème. En 2010, 222 911 tonnes ont été vendus. L'Appellation d'origine permet de préserver un patrimoine culturel et gastronomique. C'est une garantie d'origine et de typicité. Alors, de quelle couleur et l'A.O.P ?!
3 questions à Paul Zindy, animateur de l'association national de l'appellation d'origine laitière française
Quelles ont été les actions concrètes sur le terrain pour mettre en avant le signe AOP ?
Récemment, nous avons fait une campagne d'affichage sur une période de deux semaines, dans 4 villes de France : Paris, Strasbourg, Lyon et Toulouse. Les consommateurs ont pu apercevoir les affiches en grand format.
Seulement 2 personnes sur 10 connaissent ce sigle, grâce à cette initiative, avez-vous eu des retours ?
Selon un sondage TNS-Sofres que nous avons commandé après la campagne d'affichage, il y a eu une belle visibilité, une bonne mémorisation et une bonne compréhension de l'affiche. En 2010, lors de la même campagne d'affichage, 20% nous répondaient spontanément connaître le sigle. Cette année, dans les villes concernées 40% ont expliqué le connaître. C'est un gain énorme. Et de plus en plus les transformateurs jouent le jeu.
Quel est votre objectif ?
L'objectif est double : augmenter la visibilité du logo, et associer le terme AOP à des produits de qualité, qui favorisent la protection du territoire et le développement durable. Il faut que les consommateurs prennent l'habitude. L'AOP, c'est l'AOC au niveau européen. C'est l'équivalent. Ce sont les mêmes exigences, le même désir de protéger le vrai, le bon, le goût, à l’échelle européenne !
Pour être reconnu Appellation d'Origine Protégée, un produit laitier doit :
• Provenir d'une aire de production délimitée
• Répondre à des conditions de production précises
• Posséder une notoriété dûment établie
• Faire l'objet d'une procédure d'agrément de reconnaissance en AOC par l'Institut National des Appellations d'origine (Inao) et puis, en AOP par l'Union Européenne.
Clémentine BAUDE