Billet de blog 28 mars 2012

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Le bio, une affaire de goût mais pas que

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L’agriculture biologique, les produits  « bio », l’écolo-« bio »… Voilà des appellations de plus en plus floues pour les consommateurs. Certains confondent le biologique avec le durable, l’équitable. Qu’en est-il des produits définis comme « bio » qui finissent dans nos assiettes ? Deux problèmes se posent quant à ce mode de consommation : la provenance et le coût.

Le bio est devenu une mode. Mais pas pour tout le monde. Deux catégories de consommateurs se dessinent : les « pro-bio » et les « bio-sceptiques ». En effet, la provenance des produits dits « bio » n’est pas connue. Il faut faire confiance à l’étiquette et tout le monde ne donne pas sa confiance si aisément. Le « bio » représente un bon nombre de réformes peu connues du grand public, alors pour remédier à cette réticence, certains sites écologiques prônent le « bio » à travers ses producteurs : les agriculteurs.

Ainsi, Ecoloinfo a créé des vidéos pour faire parler les agriculteurs, mettre un visage sur les produits dits « bio », créer un lien entre le consommateur et le producteur. Car si les acheteurs ne font pas la démarche de se déplacer  dans les coopératives ou sur les marchés, les produits  « bio » ne représentent qu’un rayon à part du magasin, où ils ne vont jamais. Le premier problème est donc le manque de traçabilité des produits. Le deuxième est le coût de ceux-ci.

Une provenance floue mais un coût pas si élevé

Le prix du bio est un problème qui revient constamment. C’est le premier argument de refus de ce mode de consommation. Consoglobe s’est posé la question : le bio est-il vraiment plus cher ? Après comparaison, on peut remarquer que la différence entre un panier bio et un panier rempli de produits issus de grandes marques est très faible : 61 centimes d’euros. En effet, les grandes marques se sont mises au « bio » depuis plusieurs années, et leurs produits « bio » et  « non bio » ont un prix quasiment équivalent. Le marché du bio étant en plein essor, les enseignes de la grande distribution se démènent pour être les plus compétitifs. Leclerc a d’ailleurs effectué 70 266 relevés de prix de 74 produits bio dans 617 magasins pour montrer que le prix de ses produits  « bio » était moins conséquent que celui des autres enseignes comme Géant, Carrefour, et même des enseignes de hard-discount telles que Netto et Leader Price.

Le biologique est très populaire, mais il reste toujours des sceptiques qui ne font pas confiance à la provenance de ces produits, et ils seront de plus en plus nombreux avec l’apparition des dérives de ce mode, comme l’écologique-intensif.

Laurette Bouysse

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