Comment faire coïncider une structure associative qui a fait ses preuves (association de type "loi de 1901") et un réseau d'internautes ? C'est l'essentiel du problème qu'a rencontré cette association de lecteurs dès sa récente fondation. Cela nous a permis de réfléchir de façon plus approfondie à quel fonctionnement pouvait correspondre une association de lecteurs de Mediapart.
Pour nous, membres restants du CA initial, il nous semble qu'il n'y a qu'une réponse possible : c'est la structure en réseau. L'évolution des échanges contemporains apportée par le développement du net a apporté la naissance d'un journal comme Mediapart, mais a modifié considérablement, aussi, les modes de relation entre les personnes. Nous devons tenir compte de cette évolution dans notre conception de ce que sera une association de lecteurs d'un journal en ligne.
Le réseau des lecteurs de Médiapart existe, le club en est sa vitrine, les soutiens manifestés au journal le signe de l'engagement de ses membres. Alors, pourquoi faire, en plus, une association? A cause de l'aspect logistique, juridique, mobilisateur que peut apporter cette formule, de façon non exclusive d'autres modes de soutien apportés en-dehors de cette association, bien sûr.
Une association de lecteurs n'existe que si les lecteurs s'en emparent. Il y a une opportunité, là, de favoriser l'émergence d'une conscience de groupe par le partage d'un projet commun, le soutien au journal, d'un souci commun, la liberté de la presse et la liberté d'expression, et d'actions communes.
L'association doit fonctionner en structure souple et ouverte permettant de s'adapter au changement, de favoriser les initiatives locales (conférences, « café Mediapart », actions spécifiques, etc.) et les liens entre les membres.
Le cadre en est fixé, structure classique bureau-CA-AG, mais la survenue d'idées ou d'initiatives originales et imprévues permettra à cette association d'être attractive et vivante. Il reviendra à la vigilance du CA et du bureau, et aux adhérents, de veiller à protéger Mediapart d'actions qui pourraient s'avérer inverses au but poursuivi, et à protéger le ou la présidente d'actions contestables juridiquement puisque c'est le président de l'association qui est la personne responsable au regard de la loi. Nous ne souhaitons pas que quelqu'un puisse se poser en représentant de l'ALM, hors réalité juridique ou s'il est mandaté pour le faire dans un cas particulier. Un membre ne représente pas l'ALM, mais fait partie de l'association.
Toutes les bonnes volontés sont les bienvenues, les échanges se feront par l'intermédiaire des billets de l'édition, ce qui permettra aux membres ayant un projet de le faire connaître, et d'entrer en relation avec d'autres personnes intéressées, l'association aidant si nécessaire.
Pour le dire encore autrement, cette association entend fonctionner de façon horizontale plus que pyramidale : en réseau évolutif, davantage qu'en structure hiérarchisée.
C'est le projet du CA actuel qui appelle les lecteurs partageant la même envie à rejoindre l'association.
Nous avons aussi publié aujourd'hui sur cette même édition un article de clarification auquel vous pouvez accéder en cliquant sur ce lien.