Vaclav Havel, écrivain et dramaturge tchèque qui fut dissident puis président de la République, dit, à Prague, au cours de l'été 1991, que "la société est le miroir de ses hommes politiques. Car il appartient dans une large mesure aux hommes politiques de déterminer quelles forces seront libérées, quelles autres seront refoulées, de choisir sur quoi il s'appuieront - sur le meilleur ou sur le pire dans chaque citoyen".
Malgré l'estime qu'on peut lui porter, on ne peut que regretter que ces mots d'un homme - qui connut la résidence surveillée et la police politique avant de connaître la résidence officielle et la garde présidentielle - soient pleinement d'actualité, 18 ans plus tard, dans notre pays cette fois. Ce "débat" gouvernemental a pour sombre dessein de libérer le pire de chaque citoyen. C'est pourquoi il ne faut pas y mettre un pouce et signer l'appel lancé par Mediapart.
Denis Quinqueton, président de l'Association pour la lecture de Mediapart