Accrochez vous car c'est lent !! mais on aurait tort de condamner trop vite ce polar qui dépeint une Islande surement pas si eloignée de la réalité.
Einar était journaliste à Reykjavik. Mais son impertinence et un bon penchant pour la bouteille, l'ont mené droit à l'exil au nord de l'Islande dans la nouvelle agence de la petite ville d'Akureyri lors d'un remaniement de la direction du journal. Mettant son alcoolisme en pause, ainsi que sa vie, il essaie tant bien que mal de survivre dans cet endroit isolé où il ne se passe jamais rien. Il se retrouve à devoir cohabiter avec son ancien patron Asbjörn qu'il ne pouvait supporter .Pourtant dans ce grand nul part, la mondialisation et l'arrivée en masse d'émigrés bouleversent la vie tranquille. Le petit chien chéri de la femme d'Asbjörn disparait mystérieusement, des bagarres éclatent dans les bars, une vielle dame téléphone à Einar pour lui dire que la soi-disant mort accidentelle de sa fille arrange bien les affaires de son gendre et des adolescents se suicident... Einar enquête et découvre une micro société gangrénée par la corruption, la drogue et le népotisme.
Il ne se passe pour ainsi dire rien à Akureyri et dans sa région. Des bagarres, un chien disparait, un accident durant une excursion d'entreprise, rien que du relativement banal. Les personnages ne sont pas très attachants, mais ils sont.... ils sont comme ils sont. Ce roman est un tableau plutôt noir de la société islandaise, et un policier bizarroïde, sorte d'Ovni ou le flic n'en est même pas un puisqu'il est... journaliste !
Pour la pâtisserie associée puisque c'était la règle dans cette édition, je ne saurai trop conseiller une tarte aux fraises, histoire de réchauffer l'ambiance désespérante de ce roman.
